Synopsis
François vient d'assassiner Valentin. Au comble du désespoir, il s'est barricadé dans son appartement. Tandis que la police est à sa recherche, il repasse les évènements qui l'ont conduit au crime.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (27)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Productions Sigma
- Exportation / Vente internationale : STUDIOCANAL
- Distribution France : Les Films Vog
Générique détaillé (12)
- Adaptation : Jacques Prévert
- Scénariste : Jacques Viot
- Dialoguiste : Jacques Prévert
- Directeurs de la photo : Philippe Agostini, Curt Courant, André Bac, Albert Viguier
- Auteur de la musique : Maurice Jaubert
- Assistant à la réalisation : Pierre Blondy
- Monteur : René Le Hénaff
- Ingénieur du son : Antoine Petitjean
- Costumes : Boris Bilinsky
- Producteur : Jean-Pierre Frogerais
- Chef décorateur : Alexandre Trauner
- Photographe de plateau : Raymond Voinquel
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Meurtre
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1938
- Sortie en France : 09/06/1939
- Durée : 1 h 33 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 1378
- Visa délivré le : 30/10/1944
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (2)
A propos
"Apogée du film de studio où tout est reconstitué, mesuré au millimètre, tiré au cordeau pour produire l'effet et l'émotion recherchés. A son niveau le film manifeste un contrôle de l'image aussi complet que chez Fritz Lang ou que chez tel calligraphe japonais.
Cette méthode et ce soin sont propices à exprimer une certaine idée de la fatalité, qui est le sujet du film. Alors que chez Renoir, dans Toni par exemple, la tragédie jaillit à l'improviste comme d'un trop plein, d'un débordement d'émotion et de passions dans le cœur de l'homme et correspondent alors à une sorte de manifestation ultime de la liberté chez le personnage, la fatalité sociale mise en place chez Carné et Prévert ne laisse aucune chance au protagoniste. Ses actes sont pour ainsi dire programmés par tout son passé, ses rencontres, le décor et les circonstances de son existence quotidienne, éléments d'un engrenage qui va broyer sa vie.
Pour ajouter du poids de la fatalité, Carné innova en racontant son histoire à l'aide d'un trio de flashes-backs. Peu de films avant lui avaient eu cette audace (On cite toujours The power and the glory,1933 de William K. Howard sur un scénario de Preston Sturges qui influença Welles pour Citizen Kane). En tous cas, il revient à Carné d'avoir su imposer ce type de récit au grand public. Carné a raconté dans son excellente autobiographie "La vie à belles dents", la naissance du scénario devenue légendaire. Un voisin inconnu, collectionneur de tableaux naïfs, Jacques Viot, lui apporta un jour un scénario intitulé Le jour se lève dont l'intrigue ne le passionna pas mais dont la construction toute en flash-backs, lui paru saisissante. Il demanda à Prévert d'abandonner un autre travail en cours qui avançait mal et Prévert se mit, avec réticence, à travailler avec Viot, lequel aurait également préféré travailler seul. Quant au décor non moins célèbre de l'hôtel de Gabin, il fut crée par Trauner d'après les photos prises à Paris pendant la préparation de Hôtel du nord. Le décor de l'immeuble fut placé sur l'emplacement même du décor de l'hôtel du nord. Pour porter à son point d'intensité maximum l'aspect claustrophobique de la pièce où évolue Gabin, Carné exigea que le décor possède réellement quatre murs. Les acteurs et les techniciens ne pouvaient s'en extraire que par le haut."
Jacques Lourcelles, "Dictionnaire du cinéma".