Synopsis
Aux premières années du XXe siècle, dans un pays de montagnes qu'arrose peut-être le Danube, une reine encore jeune assume le poids de son veuvage et les inconvénients de sa charge. Détestée par l'archiduchesse, sa belle-mère, elle traîne son ennui de châteaux en châteaux, espionnée par sa lectrice Mademoiselle de Berg, étroitement surveillée par le comte de Foëhn, ministre de la police, suivie par le duc de Willenstein son amoureux transi. Le chef de la police ourdit un plan machiavélique. Il a l'art d'utiliser des groupes suspects dont il flatte le faux anarchisme, ce qui lui permet de couvrir de boue la reine, il rencontre un jeune exalté, Stanislas, qui a formé le projet de tuer sa souveraine. Par une coïncidence extraordinaire, Stanislas ressemble de troublante façon au roi défunt. Tandis qu'une fête au château de Krantz rassemble la noblesse provinciale, une chasse à l'homme simulée de toutes pièces permet à Stanislas de s'introduire jusqu'au boudoir royal. La reine est là, solitaire, fuyant les valses et soupant avec l'ombre de son époux. Stanislas tombe évanoui à ses pieds, la reine le cache, le soigne en tant qu'Envoyé de la Mort; elle l'appelle son Destin. Le jeune anarchiste reste dans les appartements royaux. Trois jours d'amour passent vite. Le comte de Foëhn averti et inquiet de la tournure prise par sa machination finit par arrêter Stanislas. Il lui accorde toutefois la liberté jusqu'au départ de la reine qui veut regagner sa capitale pour tenter un coup d'état. Les jeux de l'amour et de la mort vont alors utiliser le poison et le poignard : Stanislas reculant devant un amour impossible avale une capsule fatale. La reine le bafoue, il la tue d'un coup de couteau. Elle a le temps de lui avouer son amour.
Source : cineclubdecaen.com
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (24)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Les Films Ariane, Sirius
- Production associée : Les Films Vog
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : Sirius
Générique détaillé (16)
- Adaptation : Jean Cocteau
- Scénariste : Jean Cocteau
- Directeur de la photo : Christian Matras
- Auteur de la musique : Georges Auric
- Assistant à la réalisation : Hervé Bromberger
- Monteur : Raymond Leboursier
- Ingénieur du son : René Longuet
- Costumes : Marcel Escoffier
- Auteur de l'œuvre originale : Jean Cocteau
- Producteurs : Alexandre Mnouchkine, Georges Dancigers, Francis Cosne, Lucien Masson
- Voix : Jean Cocteau
- Cadre : Alain Douarinou
- Directeur de production : Maurice Hartwig
- Décors : Georges Wakhevitch
- Directeur artistique : Christian Bérard
- Photographe de plateau : Raymond Voinquel
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Historique
- Thèmes : Amour, Destin, Histoire
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1947
- Sortie en France : 22/09/1948
- Durée : 1 h 36 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 6723
- Visa délivré le : 02/06/1948
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (2)
Festival de cinéma Vues d'Afrique de Montréal
Canada, 2008
Compétition internationale longs-métrages documentaires
A propos
L'Aigle à deux têtes est avant tout une pièce de théâtre.
L'idée première de Cocteau est de confronter « une reine d'esprit anarchiste et un anarchiste d'esprit royal ». Son inspiration, il la doit à un sombre épisode historique, reflet du réel : le souverain Louis II de Bavière (famille Wittelsbach), déclaré fou, étrangle son médecin près d'un lac avant de trouver la mort, mystérieusement noyé. Accident, évasion, suicide ? La disparition de l'Aigle reste encore une énigme ouverte. « J'ai pensé, en relisant quelques-uns de ces textes, qu'il serait intéressant et propice, au grand jeu du théâtre, d'inventer un fait divers historique de cet ordre et d'écrire ensuite une pièce pour en dévoiler le secret. »
Pour donner un style à la reine, Cocteau puisa sa force dans les vestiges de cette même famille Wittelsbach, et prit pour modèle sa cousine Élisabeth d'Autriche, assassinée par un anarchiste en 1898. Dans les Portraits littéraires de Rémy de Gourmont, il y découvre une reine qui possède « l'orgueil naïf, la grâce, le feu, le courage, l'élégance, le sens du destin » qu'il recherche pour transmettre le souffle de vie à sa propre héroïne.
Source : Wikipedia