Synopsis
Une troupe de théâtre italienne s'installe à Paris, dans le cadre d'une tournée européenne, pour une série de représentations de "Come tu me vuoi" de Pirandello.
Camille, qui est à la fois l'actrice vedette, la compagne du metteur en scène Ugo, est la seule comédienne d'origine française de la troupe. C'est la première fois qu'elle revient à Paris depuis qu'elle a dramatiquement quitté l'homme avec qui elle vivait, Pierre, il y a trois ans.
Elle redoute secrètement de le retrouver, non sans raison. Et elle va le retrouver.
Ugo aussi a son secret. Sa présence à Paris est pour lui l'occasion de vérifier l'existence d'un manuscrit inédit de Goldoni, dont il ambitionne d'être le découvreur. Cette quête va l'amener à rencontrer la troublante Dominique, dite Do.
Les passions vont s'exacerber, dans un tourbillon où chacun devra affronter sa vérité, et où le théâtre, une fois de plus, servira de cadre et de révélateur.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (15)
Production et distribution (5)
- Production déléguée : Pierre Grise Productions
- Coproductions : VM Productions, France 2 Cinéma
- Productions étrangères : Mikado Film, STUDIOCANAL (Deutschland)
- Exportation / Vente internationale : Celluloid Dreams
- Distribution France : Les Films du Losange
Générique détaillé (19)
- Producteurs délégués : Maurice Tinchant, Martine Marignac
- Scénaristes : Jacques Rivette, Pascal Bonitzer, Christine Laurent
- Directeur de la photo : William Lubtchansky
- Auteurs de la musique : Gino Paoli, Alec Wilder
- Assistantes à la réalisation : Shirel Amitay, Céline Savoldelli
- Monteuse : Nicole Lubtchansky
- Ingénieur du son : Florian Eidenbenz
- Costumes : Laurence Struz
- Assistant son : Philippe Bouchez
- Assistantes opérateur : Marion Befve, Irina Lubtchansky
- Directeur de production : Christian Lambert
- Attachée de presse (film) : Laurette Monconduit
- Assistants monteurs : Emmanuel Dehais, Sylvain Dupuy, Sophie Imbert, Vincent Tabaillon
- Scripte : Lydia Bigard
- Décors : Manu De Chauvigny
- Bruitage : Pascal Chauvin, Pascal Dedeye
- Mixage : Bernard Le Roux
- Photographe de plateau : Moune Jamet
- Régisseur général : Roxanne Pinheiro
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Allemagne, Italie
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Allemagne, Italie)
- Année de production : 2001
- Sortie en France : 10/10/2001
- Durée : 2 h 34 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 98.229
- Visa délivré le : 05/07/2001
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.85
- Format son : Dolby DTS
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (9)
Sélections (12)
Délégations (3)
Festival du film de New York (NYFF)
Etats-Unis, 2001
Acteur : Jeanne Balibar
Réalisateur : Jacques Rivette
A propos
Point de vue
Au mi-temps du film une boucle pourrait se refermer pour former un trop parfait "cercle vicieux". Une onde imaginaire d'infidélité réarrange les positions des différents personnages : Camille irait avec Pierre, Sonia avec Arthur, Dominique avec Ugo. Dans cette grande transaction sentimentale, c'est moins la moralité qui est sacrifiée que le théâtre. Camille pense ainsi un temps abandonner les représentations de la pièce et Dominique demande à Ugo de choisir entre elle et le manuscrit. Exit donc Pirandello et Goldoni.
Ce n'est qu'à ce point dangereux d'entropie que le film commence à inverser le cours de sa révolution. Insensiblement, il entame un "cercle vertueux" dont l'acte inaugural est, paradoxalement, un vol. Camille entre dans un bar prendre un dernier verre et aperçoit, dans un miroir, Sonia et Arthur s'embrassant. Elle sort mais la caméra reste sur le couple enlacé. Alors que Sonia essaie en vain de se refuser, un plan furtif montre la main d'Arthur prenant une empreinte de sa bague dans un petit cube de pâte bleue. Dans cette savante construction, le moulage du faussaire répond au reflet romantique. Si Arthur vole Sonia, alors il ne l'aime pas et le "cercle vicieux" est brisé. Plus encore que sur un simple plan dramatique, cette scène contient le chiffre secret de Va savoir. Cette bague mystérieuse qu'il suffit d'inverser par impression pour que l'univers change de sens, possède en effet une inscription cachée qu'Arthur oubliera significativement de reporter sur la contre-façon : tempus fugit, amor manet, "le temps s'enfuit, l'amour demeure".
Cet éloge classique de l'amour prend ici une tournure plus inquiétante. Ce qui a mené la ronde des désirs jusqu'alors, était-ce bien l'amour ou son seul fantôme ? La question se pose explicitement dans le cas de Camille et Pierre mais vaut également pour Sonia qui poursuit une image de sa jeunesse rebelle et pour Dominique qui manque d'une figure paternelle. En volant la bague, Arthur rompt le "mauvais" enchaînement des passions - celui qui refuse le passage du temps. .
A partir de cette ruture, le film entame un mouvement de repli sur lui-même qui inclut et entraîne avec lui tout ce qu'il avait déployé. Chacun des personnages venus séparément au théâtre voir la représentation, s'y retrouve pour un ultime chassé-croisé. Sur les planches, Sonia vient rechercher sa bague (que Camille a récupéré dans un pot de farine) et Dominique vient apporter le manuscrit de Goldoni (trouvé parmi les livres de cuisine) tandis que Ugo et Pierre s'affrontent dan un surréel duel à la vodka où le premier tombé, à défaut de mourir, rebondit piteusement dans un filet de protection.
Ce grand final, d'une légèreté éblouissante, ne représente pas seulement la victoire de l'amour sur l'infidélité ou même celle de l'artifice sur la réalité. S'il y a bien magie du spectacle c'est parce que le théâtre de cette dernière scène est à la fois cantine, point de rencontre, aire de jeu et piste de danse. Espace en perpétuel mutation, il n'est pas figé dans le passé mais espace de création, échanges des désirs que chacun y a emmené depuis l'extérieur. En permettant ces échanges, il inclut la découverte, la révélation, la nouveauté pour des personnages obsédés jusque là par leur amour défunt. Cet espace de vie s'oppose au cagibi dans lequel Pierre avait voulu enfermé Camille. En s'enfuyant par les toits Camille était déjà revenue à la vie dont elle trouvera le plein accomplissement sur les planches : pour que l'amour demeure, il convient que le temps soit création.
J.- L. L.
On retrouve dans ce film lumineux nombre d'échos du beaucoup plus sombre Paris nous appartient dont il est comme un double bonnifié par la maturité... ou la transformation du "destin" en "festin" ici moins vénitien que parisien.
Les thèmes du complot et du théâtre étant omniprésents dans l'oeuvre de Rivette on les retiendra moins que le jeux sur les thèmes visuels et lieux chers au metteur en scène.
Source : cineclubdecaen.com