L'équipage du chalutier "Lutèce" qui pêche en mer du Nord est en plein désarroi. L'un après l'autre, les matelots tombent malades. Seul l'Arabe Mohamed reste valide, aussi le second lui reproche-t-il violemment de jeter un sort à ses camarades. Le bateau est loin des côtes et la radio est en panne. Le patron Le Guellec a l'idée, à partir d'un poste amateur, d'émettre des messages. Sa tentative réussit. Un autre amateur, du Togo, capte l'appel et avertit aussitôt le médecin de la localité. Celui-ci diagnostique rapidement un empoisonnement provoqué par du jambon avarié. Fidèle à sa religion, Mohamed n'en a pas mangé, il n'est donc pas atteint. Il faut, au plus vite, se procurer un vaccin, sinon la mort peut survenir. Du Togo part un appel pour Paris. Appel entendu par la veuve d'un médecin colonial prévenue par un apprenti radio. Tous deux courent à l'Institut Pasteur, achètent le vaccin et se hâtent vers l'aéroport. Mais les compagnies aériennes, si elles peuvent emporter le médicament, sont incapables de le parachuter. Un nouveau radio amateur, allemand et aveugle de guerre, entre en jeu. Il apprend dans la nuit que le vaccin vole vers Berlin. À son tour, il alerte un aviateur américain qui se hasarde en zone russe, chez une hôtesse de l'air polonaise, pour trouver le précieux colis. À son tour, l'armée de l'air soviétique se charge de transmettre les remèdes à un avion danois qui les parachute. Le parachute tombe à l'eau, près du chalutier, et c'est Mohamed qui plonge, au début de la matinée, pour récupérer le colis qui doit sauver ses camarades. Le retour à Concarneau est triomphal. Le monde entier a suivi cette opération qui prouve à l'évidence que "Si tous les gars du monde voulaient se donner la main, tout autour de la terre, ils pourraient faire une ronde...".
Source : cineclubdecaen.com