Synopsis
Crieur de journaux dans la rue, Pascal sauve de la noyade un certain Didier, lequel s’est jeté dans la Seine par désespoir. Peu à peu, une singulière mais profonde amitié va naître entre les deux hommes. Très affable, Didier confie à Pascal son lourd secret : héritier d’une grosse fortune, sa femme Catherine cherche à le rendre fou afin de le faire interner. Pascal prend fait et cause pour Didier. Il ira même jusqu'à accepter de se rendre chez lui pour dérober une somme d’argent dont Didier prétend être le propriétaire. Mais la police survient, arrête Pascal et l’inculpe pour meurtre de... Didier !
Générique
Réalisateurs (2)
Acteurs (23)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Orex Films, Pathé Consortium Cinéma
- Exportation / Vente internationale : Pathé Films
- Distribution France : Pathé Consortium Cinéma
Générique détaillé (14)
- Scénaristes : Jacques Robert, Gilles Grangier, D.B. Maurice
- Dialoguiste : Michel Audiard
- Directeur de la photo : Jacques Lemare
- Auteur de la musique : Jean Yatove
- Assistants à la réalisation : Guy Blanc, Jacques Deray
- Monteuse : Jacqueline Sadoul
- Ingénieur du son : Antoine Archimbaud
- Auteur de l'œuvre originale : D.B. Maurice
- Producteur : Lucien Viard
- Assistant opérateur : Claude Zidi
- Cadre : Georges Pastier
- Directeur de production : Paul Joly
- Décors : Robert Bouladoux
- Régisseuse générale : Paulette Boréal
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Meurtre
- Langue de tournage : Français
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français
- Année de production : 1959
- Sortie en France : 09/09/1959
- Durée : 1 h 26 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 22083
- Visa délivré le : 09/09/1959
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
André Gillois, qui a signé le roman dont a été tiré le film, est le pseudonyme de Maurice Diamant-Berger.
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Point de vue
En 1954, dans le numéro 31 des Cahiers du Cinéma, François Truffaut s'en prenait avec virulence à ce cinéma français qu'il appelait "tradition de la qualité" en ces termes : « Qu'est-ce qui empêche [...], les Grangier de faire, du jour au lendemain, du cinéma intellectuel, d'adapter les chefs-d’œuvre (il en reste encore quelques-uns) et, bien sûr, d'ajouter des enterrements un peu partout ? Alors ce jour-là nous serons dans la " tradition de la qualité" jusqu'au cou et le cinéma français, rivalisant de "réalisme psychologique ", "d'âpreté", de "rigueur ", "d'ambiguïté", ne sera plus qu'un vaste enterrement qui pourra sortir du studio de Billancourt pour entrer plus directement dans le cimetière qui semble avoir été placé à côté tout exprès pour aller plus vite du producteur au fossoyeur. » Cet article est typique de la mauvaise foi des écrits aux Cahiers et ailleurs à l'époque, Truffaut, de plus, déviant du propos au détour de phrases comme celle où il reproche les « rapports pédérastiques des personnages » du Salaire de la Peur de Clouzot, ou celle où il s'en prend au « vomissement des Orgueilleux. » Bref. Le problème c'est que cet article et d'autres ont jeté l'opprobre sur bon nombre de cinéastes dont certains demeurent toujours ostracisés près de 50 ans après.
Le cas de Gilles Grangier est intéressant dans ce contexte justement. Vous ne risquez pas de voir un film de Gilles Grangier à la Cinémathèque. Et pourtant, s'il a tourné beaucoup (66 films), Grangier en a réussi certains qui resteront longtemps dans l'imaginaire des cinéphiles. Lorsque Grangier tourne en 1959 125 rue Montmartre, il a déjà réalisé 34 films en 16 ans. C'est comme cela qu'il a appris le métier, sur le tas. Il a suivi le parcours typique de l'artisan du cinéma. Lui, qui en 1933 travaillait dans une tannerie à Paris le jour et le soir montrait le "Paris by night" à des touristes friqués, trois ans plus tard, était doublure lumière pour Charles Boyer dans le Mayerling d'Anatole Litvak tout en étant assistant régisseur. Puis il partira, en tant qu'assistant réalisateur, à Berlin, suivre le réalisateur Georges Lacombe dans les studios de la UFA où il côtoiera Gremillon, Decoin et Guitry. Mais en 1943 il tournera son premier film par hasard Ademaï bandit d'honneur, imposé par l'acteur Noël-Noël, alors que Jacques Becker était pressenti. Il se fera la main avec plus ou moins de succès avec des comédies et même des opérettes, et avouera plus tard qu'il voulait faire une carrière à la Duvivier qui « lui aussi, a beaucoup navigué. » « Je voulais être un bon artisan » dira-t-il et on ne peut mieux résumer sa carrière.
Dans la deuxième partie des années 1950, Gilles Grangier entre dans sa période phare qui durera près de dix ans avec beaucoup de films noirs. En 1959, il avait déjà tourné quelques belles réussites de ce cinéma "à la papa", tant décrié par les thuriféraires de la Nouvelle Vague, à commencer par Gas-Oil en 1955. Citons également Le Sang à la tête en 1956, Le Rouge est mis en 1957, et surtout Le Désordre et la nuit en 1958 avec Jean Gabin qui tournera 12 films avec Grangier.
Cinq mois avant 125 Rue Montmartre, sort le 8 avril sur les écrans français Archimède, le clochard avec Gabin et déjà Dora Doll pour lequel Grangier sera nominé pour l'Ours d'Or au Festival de Berlin, et c'est Gabin qui remportera l'Ours d'Argent du meilleur acteur. Plutôt que de se reposer sur ses lauriers, Grangier va tout de suite se remettre au travail et tournera du 25 mai au 12 juillet 1959 ce qui deviendra 125 rue Montmartre. Mais entre-temps est sorti au mois de juin le film qui fut la révélation du Festival de Cannes 1959 : Les 400 coups de François Truffaut. Alors bien sûr, il est facile d'imaginer qu'au moment de sa sortie, 125 Rue Montmartre a pâti de ce renouveau du cinéma incarné par des films aussi novateurs, esthétiquement parlant, que Hiroshima, mon amour sorti en même temps que Les 400 coups. Mais heureusement avec le passage du temps, certains films, sortis au mauvais moment, peuvent être réhabilités. C'est le cas de 125 rue Montmartre.
L'histoire est adaptée d'un livre à succès paru l'année d'avant signé d'André Gillois, qui reçut le Prix du Quai des Orfèvres décerné par Georges Simenon. André Gillois était le pseudonyme de Maurice Diamant-Berger dont le frère était réalisateur (Les Trois mousquetaires en 1921) et producteur (il avait produit Paris qui dort de René Clair, sur lequel son frère Maurice avait été assistant). Plus tard, Maurice Diamant-Berger avait lui-même écrit la nouvelle dont fut tiré Voyage surprise de Pierre Prévert. L'intrigue part du postulat suivant : Pascal, un crieur de journaux, se lie d'amitié avec Didier, un riche héritier, après l'avoir sauvé de la noyade. Mais il se retrouve impliqué par la faute de Didier dans une histoire de meurtre. Comme tout "film noir", l'intrigue est classique. C'est bien sur le traitement qui fera la différence. L'utilisation du terme "film noir" peut paraître provocant accolé à cette vague de polars "à la française" qui, de Touchez pas au grisbi aux Tontons flingueurs, ont fait et continuent de faire les belles heures des rediffusions télé ou des ressorties dvd. Mais il faut reconnaître que dans les années 1950 et 1960, un certain cinéma français a retenu la leçon du cinéma américain à la gloire des "Police and Thieves". Et plutôt que de le copier, il en a fait quelque chose de plus personnel.
Intégralité de l'article sur dvdclassik.com