Synopsis
Thomas Vlassenroot, jeune Luxembourgeois, a combattu en Kabylie dans la Légion étrangère française pendant la guerre d'Algérie. En 1961, après le putsch des généraux et alors que l'OAS tentait de conserver l'Algérie à la France, Thomas a déserté et s'est réfugié à Alger chez son amie Maria. Son lieutenant, passé à l'OAS, lui propose de participer à une opération de commando : il s'agit d'enlever une avocate, Dominique Servet, venue défendre deux révolutionnaires algériens. En paiement, Thomas recevra assez d'argent pour rentrer au Luxembourg. L'enlèvement est mené à bien, avec l'aide d'un pied noir, Arnério. Dominique est incarcérée en compagnie d'un autre prisonnier, Félicien, sous la garde d'Amério et de Thomas. Celui-ci, apitoyé par la jeune femme, l'aide à s'échapper après avoir abattu Amério...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (12)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Cité Films, Delbeau Productions
- Production étrangère : Produzioni Cinematografiche Mediterranee (PCM)
- Production associée : Compagnie Internationale de Productions Cinématographiques (CIPRA)
- Distribution France : MGM Metro Goldwyn Mayer
Générique détaillé (10)
- Scénaristes : Alain Cavalier, Jean Cau
- Directeur de la photo : Claude Renoir
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Monteur : Pierre Gillette
- Ingénieur du son : Antoine Bonfanti
- Producteur étranger : Luciano Ercoli
- Producteurs : Jacques Bar, Alain Delon
- Directeur de production : Jacques Juranville
- Chef décorateur : Bernard Evein
- Photographe de plateau : Vincent Rossell
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1964
- Sortie en France : 25/09/1964
- Durée : 1 h 55 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 28382
- Visa délivré le : 14/10/1964
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.85
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
Anecdote
L'Insoumis fut interdit en février 1965, suite à une plainte déposée par l'avocate Mireille Glaymann, qui avait été enlevée par l'OAS à Alger en 1962 tout comme l'héroïne du film. Maître Matarasso, avocat de la plaignante, avait fait valoir que la seconde partie de l'œuvre pouvait porter atteinte à la vie privée de sa cliente. Le film fut amputé de vingt-cinq minutes de coupe sur demande du tribunal. Le film ressortira à l'hiver 1967-68 dans quelques salles.
Source : Wikipedia
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Point de vue
L’insoumis (1964) est le deuxième long métrage d’Alain Cavalier et sa seconde incursion dans un sujet pourtant très controversé à l’époque, à savoir la guerre d’Algérie. Même si elle apparaît seulement en filigrane au début du métrage, on ne peut s’empêcher, aujourd’hui, de voir l’histoire de ce déserteur totalement paumé comme une métaphore d’une France particulièrement déboussolée par une guerre qui a brouillé tous les repères idéologiques traditionnels. Ainsi, le parcours de ce soldat est intéressant à plus d’un titre car le cinéaste n’a pas choisi la facilité : il nous oblige à suivre pas à pas l’itinéraire d’un homme qui nous apparaît vil, désagréablement individualiste au début du film. Puis, par petites touches impressionnistes, finit par se dresser le portrait d’un homme pétri de défauts, mais finalement très attachant jusque dans ses failles.
L’atout principal du metteur en scène réside dans le choix de son interprète principal. Alain Delon irradie l’écran par sa beauté, par la profondeur de son regard, parvenant à en dire beaucoup avec un minimum de moyens. Il rend son personnage de faux mauvais garçon touchant et lui insuffle une grandeur qui touche au sublime lors des bouleversantes scènes finales. Dès qu’il apparaît à l’écran, il éclipse littéralement ses partenaires pour capter notre attention. Cela s’appelle la grâce.
Il est aidé en cela par un cinéaste talentueux, montrant une réelle efficacité lors des scènes de traque, où le suspense est bien présent. Mais qui transcende son scénario lors des passages intimistes où chaque geste est étudié avec minutie et sublimé par une grande science du cadre et de l’atmosphère. La musique inspirée de George Delerue est utilisée avec parcimonie mais toujours à bon escient pour souligner les séquences les plus dramatiques.
L’échec commercial retentissant de cette œuvre a malheureusement condamné Alain Cavalier au silence durant de nombreuses années, et l’ont obligé à signer quelques œuvres de commande avant de pouvoir s’atteler à un projet plus personnel, près de douze ans plus tard. Le temps rendra pourtant justice à son travail, irréprochable sur cet Insoumis.
Source : avoir-alire.com