Madame Satã s'inspire librement du personnage de Joao Francisco dos Santos (1900-1976), plus connu sous le nom de Madame Satã. Tour à tour malandrin, artiste transformiste, bagarreur, cuisinier, héros, taulard, père adoptif, Joao Francisco a passé la plupart de sa vie dans les rues chaudes de Lapa, le Rio bohémien.
Madame Satã est le portrait de ce personnage explosif et complexe, à la fois maître généreux, traître cruel, amant dévoué et père tendre et chaleureux, un personnage passionné, porté par son impérieuse détermination à survivre.
Madame Satã retrouve Joao Francisco en 1932, avant qu'il ne réalise son rêve, devenir une star. Madame Satã nous conduit dans le quotidien et l'intimité de Joao Francisco et de ses proches. Dans la pension délabrée où il vit au cœur de Lapa, Sata mène son monde : Laurita, prostituée et protégée ; sa petite fille Firmina ; Tabou, complice et âme damnée ; Renatinho, l'amant encore adolescent et traître et Amador, propriétaire du Danube Bleu, le fief de Joao Francisco.
Madame Satã retrace aussi l'émergence de la culture afro-brésilienne urbaine et vibrante du Rio de Janeiro des années qui suivirent l'abolition de l'esclavage au Brésil (1888). Une culture de résistance et d'utopie dans une société qui n'avait plus de place pour ses anciens esclaves. Un regard sur un moment crucial de la diaspora afro-brésilienne.