Synopsis
Michel Maudet, jeune boxeur, vient de perdre son troisième combat et son manager lui signifie la rupture de leur association. Le même soir, Dieudonné Ferchaux, vieux banquier, apprend qu'il va être mis en arrestation. Avant de fuir aux Etats-Unis, il passe une annonce pour engager un « secrétaire-garde du corps ». Michel, réduit aux expédients et sans scrupule, se présente. Ferchaux l'engage en toute connaissance de cause. Aux Etats-Unis, Ferchaux apprend qu'il est menacé d'extradition et que ses avoirs sont bloqués. Il entreprend, dans une voiture louée, une fuite vers le Sud. Michel se rend de plus en plus indépendant et semble guetter une occasion de s'emparer du viatique confortable emporté de France ou récupéré dans un coffre. Après diverses aventures, surveillés par le F.B.I, qui doit les empêcher de quitter le territoire, ils échouent à la Nouvelle-Orléans. Là, déprimé par le climat, Ferchaux voit sa santé décliner. Michel devient infirmier malgré lui, retenu par le prestige de la vieille crapule qui exerce sur lui un chantage au sentiment. Un soir, excédé, Michel sort en ville, se lie avec une danseuse française et s'enivre. Le lendemain, le tenancier d'un bar lui propose d'assommer le vieux et de prendre le magot. Il refuse mais décide de s'en emparer seul. En proie à une crise cardiaque, Ferchaux le laisse faire. Ayant rejoint la danseuse, Michel est assailli par le remords de ses divers abandons. Il revient à la villa pour trouver Ferchaux aux prises avec deux malfaiteurs et les met en fuite. Mais le vieux agonise et meurt entre les bras de Michel troublé.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (16)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Lumbroso spectacles
- Productions étrangères : Ultra Film, Sicilia Cinematografica
- Exportation / Vente internationale : Editions René Château
- Distribution France : Comacico
Générique détaillé (17)
- Producteur délégué : Fernand Lumbroso
- Adaptation : Jean-Pierre Melville
- Scénariste : Jean-Pierre Melville
- Directeur de la photo : Henri Decaë
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Assistants à la réalisation : Yves Boisset, Georges Pellegrin
- Monteurs : Monique Bonnot, Claude Durand
- Ingénieurs du son : Julien Coutellier, Jean Gaudelet, Victor Revelli
- Auteur de l'œuvre originale : Georges Simenon
- Producteur : Charles Lumbroso
- Assistants opérateurs : Alain Derobe, François Lauliac, Michael Shrayer
- Directeur de production : Jean Darvey
- Assistante monteuse : Annie Baronnet
- Scripte : Elisabeth Rappeneau
- Chef décorateur : Daniel Gueret
- Photographe de plateau : Raymond Voinquel
- Régisseuse générale : Paule Pastier
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Langue de tournage : Français, Anglais
- Origines : France, Italie
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1962
- Sortie en France : 02/10/1963
- Durée : 1 h 44 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 24553
- Visa délivré le : 11/07/1963
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : Scope
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Réception critique
Tourné en partie aux Etats-Unis d’Amérique, L’Aîné des Ferchaux, premier film en couleur de Jean-Pierre Melville, divise la critique.
L’Aîné des Ferchaux est un « un film fait pour plaire au grand public, mais aussi aux amateurs de cinéma solide, intelligent, astucieux » note Henry Chapier du journal Combat. « Oeuvre brillante », le film « est traité avec cette liberté de style, qui donne parfois à ses films un caractère abrupt ou chaotique. Mais ce désordre, cette fois, est tonifiant » rapporte Jean de Baroncelli du Monde.
Une partie de la presse se passionne pour ces « très belles images, et notamment celles qui nous font faire un voyage en voiture à travers les Etats-Unis » (Aux Ecoutes) ainsi que pour « la manière qu’à Jean-Pierre Melville de parler des hommes et des villes, (…) la fraîcheur d’inspiration que conserve cet homme de 46 ans pour décrire le sentiment peut-être le plus pur et le plus authentique : l’amitié » (G.T., Témoignage chrétien). Robert Chazal de France Soir y voit « l’Amérique, vraie ou reconstituée, avec l’œil étonné d’un voyageur », mais aussi un film où la « priorité est donnée à l’atmosphère ». « C’est à l’étude des liens qui attachent entre eux ces deux hommes que Melville a consacré tous ses soins » rapporte Jean-Louis Bory qui précise pour Arts : « Il est difficile de se montrer à la fois plus précis et plus subtil dans la peinture de l’ambiguïté. Ce couple se déchire − et ne peut se défaire ».
La presse salue la performance des deux interprètes masculins, Jean-Paul Belmondo et Charles Vanel, ce « double numéro d’acteurs » qui « rappelle celui que le jeune artiste effectua en compagnie de Jean Gabin » dans Un singe en hiver, signale Samuel Lachize de L’Humanité. « Ils font chacun leur numéro ; nous le connaissons mais nous le voyons toujours avec plaisir car il est placé sous le signe de la qualité » se délecte Claude Garson dans L’Aurore. « Une heure durant, Vanel est tout à fait remarquable » note Claude Tarare pour L’Express ; « sobre et puissant » (Le Nouveau Candide), il « trouve là son rôle le plus fort depuis Le Salaire de la peur » (Paris Presse). « Jean-Paul Belmondo (…), en trouvant un partenaire de sa taille, confirme avec plus d’éclat encore non seulement les pouvoirs de sa présence, mais encore et surtout son talent » écrit Claude Mauriac du Figaro littéraire. A ce duo masculin s’ajoute la présence d’une « Michèle Mercier de plus en plus ravissante » (Le Monde), « bien plaisante à regarder, principalement sous la douche » avoue Michel Aubriant dans Paris Presse.
Dans ce concert de louanges, certains journalistes font part de leurs réserves. Selon Bernard Dort de France Observateur, le film est à l’image de ses paysages : « Entre la nature américaine, monotone et démesurée et les paysages français, pittoresques et étriqués, il ne pouvait y avoir qu’un hiatus. Tout L’Aîné des Ferchaux souffre ainsi d’un manque de réalité ». « C’était là un bon sujet. Pourquoi le film paraît-il long, souvent ennuyeux ? » s’interroge Michel Mohrt de Carrefour. Irrité, Louis Chauvet donne un semblant de réponse dans Le Figaro : « Les disputes médiocres se substituent au conflit de caractères. Les soins de Melville ne trouvent plus alors une raison d’être suffisante et s’identifient au style prétentieux ». Le Canard enchaîné relève le caractère incroyable, voir improbable du scénario ; de même, Georges Charensol dénonce dans Les Nouvelles littéraires un « postulat [qui] manque de vraisemblance ». Pour Libération, Jeander fustige un dialogue « assez déficient » et se plait à « relever » mauvais raccords et invraisemblances. Ironique, le journaliste considère qu’« il faut que les Américains soient vraiment dégoutés du strip-tease pour que Belmondo trouve une place (tout contre le podium où s’exhibe la danseuse) dans cette boîte de la Nouvelle-Orléans où il entre par hasard ». Dans Télérama, Jacques Siclier fait preuve de sa sévérité : « Melville est en régression depuis Deux hommes dans Manhattan. Il donnait alors le ton à la jeune génération. Au moment où sort Adieu Philippine, L’Aîné des Ferchaux semble vieux, déjà, de dix ans. D’autre part, ce film, tiré d’un roman de Simenon, ne fait jamais penser à Simenon. C‘est bien fâcheux tout de même… »
En conclusion, Marcel Martin préfère, pour Les Lettres françaises, ne « recommander ce film qu’au spectateur qui va y chercher une beauté et une poésie que l’écran seul peut lui apporter ».