Le film va être basé sur un script jamais produit de Jacques Tati et se présentera comme une version animé de Tati lui-même.
À la fin des années 50, une révolution agite l’univers du music-hall : le succès phénoménal du rock, dont les jeunes vedettes attirent les foules, tandis que les numéros traditionnels – acrobates, jongleurs, ventriloques – sont jugés démodés. Notre héros, l’illusionniste, ne peut que constater qu’il appartient désormais à une catégorie d’artistes en voie de disparition. Les propositions de contrats se faisant de plus en plus rares, il est contraint de quitter les grandes salles parisiennes et part avec ses colombes et son lapin tenter sa chance à Londres. Mais la situation est la même au Royaume-Uni : il se résigne alors à se produire dans des petits théâtres, des garden-parties, des cafés, puis dans le pub d’un village de la côte ouest de l’Écosse, où il rencontre Alice, une jeune fille innocente qui va changer sa vie à jamais.
L’illusionniste présente ses tours devant les villageois enthousiastes, ravis de célébrer ainsi l’arrivée de l’électricité sur leur île isolée. Alice, stupéfaite, croit à la réalité des petits miracles du prestidigitateur. Elle le suit jusqu’à Edimbourg et s’occupe de son appartement pendant qu’il travaille dans un petit théâtre. Enchanté par son enthousiasme, l’illusionniste la remercie en faisant apparaître comme par magie des cadeaux de plus en plus somptueux. Prêt à tout pour ne pas la décevoir, il ne peut se résoudre à lui avouer que les problèmes de la vie ne se résolvent pas d’un coup de baguette magique… et court à la ruine pour continuer à lui acheter ce qui lui fait envie. Mais Alice devient adulte et rencontre l’amour… L’illusionniste comprend qu’il est temps que le numéro créé pour elle s’achève : il laisse son ultime spectatrice vivre sa vraie vie de femme, loin de ses tours de passe-passe, et part en la sachant heureuse.