Paulina Pandolfini appartient à la meilleure bourgeoisie milanaise. A l'âge de 13 ans, en 1862, elle a plus de goût pour les longues fugues dans la campagne, les moments passés dans la ferme, auprès des chèvres, que pour les leçons de piano et les jolies toilettes. Elle manifeste déjà un sentiment religieux particulier où se mêlent prières et mortifications. A 18 ans, Paulina mène auprès de son père et de ses frères une vie austère. Sa gouvernante la prie d'accepter que soit donné un bal en son honneur. Elle y rencontre le Comte Michele Cantarini qui n'a d'yeux que pour elle... L'été arrive. Les Pandolfini partent dans leur villa de Torano. Le Comte Cantarini y est invité. Il remarque que Paulina est bien gardée: tous les soirs, le père ferme la chambre de sa fille avec une clef qu'il glisse sous son oreiller. Grâce à la complicité de la gouvernante, puis de Paulina, le Comte Michele parvient à la rejoindre la nuit. Paulina se laisse aller à cette terrible passion à l'insu de tous... Monsieur Pandolfini meurt. Se croyant punie de son péché, Paulina reprend des pratiques religieuses excessives. Après 8 ans de liaison, lorsque le Comte se retrouve veuf, elle refuse de l'épouser. En 1876, décidée à fuir cet amour, elle entre au couvent de Mantoue. Elle se jette dans la prière et les mortifications avec une fougue qui parvient à troubler une jeune religieuse. La Supérieure chasse "Soeur Blandine" du couvent. Paulina vit seule maintenant, dans une villa à demi-abandonnée, à Florence. Le souvenir obsédant de Michele ne l'a pas quittée. Elle lui écrit...
Source : © Fiches du Cinéma