Générique
Réalisateur (1)
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Année de production : 2009
- Sortie en France : 08/10/2009
- Durée : 1 h 30 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 121.568
- Visa délivré le : 07/05/2009
- Agrément :
- Formats de production : Béta numérique - Mini DV
- Format son : Dolby 5.1
- Interdiction : Aucune
Actualités & distinctions
Propos
"A travers ce film, cette histoire, grâce aux images retouchées et à la musique choisie, ainsi que l’illustration sonore appropriée, je voulais à tout prix faire replonger le spectateur dans leur passé, dans la période transitoire de l’adolescence au passage de l’adulte.
Cette histoire vraie a forcément été vécue par une majorité de personnes, car elle réveille tous les vécus d’un individu au sein de nos familles respectives : violence, déprime, solitude, peurs, ne pas arriver à faire le deuil d’une personne disparue, le rejet des autres et de soi-même et/ou vice-versa, l’intolérance face à l’indifférence, les préférences dans une famille etc….
Le film en lui-même est un message extrêmement préventif et il doit nous rappeler que la vie est une totale remise en question et qu’à chaque situation, il y a toujours une porte de sortie et qu’elle peut être en chacun de nous si nous y prêtons attention.
Grâce aux images retouchées, j’ai redonné au film tout son charme auquel appartient le passé. Dans les décors où se trouve le protagoniste principal, Stéphane, sont choisis en fonction de l’histoire. Puis vient les palettes de couleurs pour chaque scènes, incrustées et pas au hasard. Elles sont différentes d’après l’humeur du personnage, de la situation où il se trouve.
Aussi grâce aux bruitages et à la musique, j’ai voulu donner une toute autre dimension à l’histoire : chaque scène comporte des bruitages et une musique différente et parfois de façon répétitive. Dans ce cas, c’est pour rappeler au spectateur les scènes qui ressemblent psychologiquement au vécu certainement similaire de chacun d’entre nous par rapport au vécu du personnage principal dans le film. Les bruitages ont été réalisés de façon à ce que le spectateur soit entraîné dans un tourbillon de stress et d’angoisse, pour ne lui laisser aucune chance de passer outre à la réalité des choses dans le vécu de notre chemin de vie lors de ce passage entre l’adolescence et l’âge adulte.
Le travail des plans de caméra a été très minutieux allant vers le perfectionnisme. Je voulais donner l’aspect d’une fine liaison, comme sur un fil qui relirait deux mondes en vue de connaître lequel des protagonistes allait réellement basculer. Mon désir était que le spectateur puisse s’imprégner, en fin de compte, de ce qui est dit et démontré dans le film, mais pas de ce qui a été vécu.
L’inspiration pour le cadrage des plans ne vient d’aucun genre connu. Ma touche personnelle fait qu’un genre nouveau apparaît tout au long de ce film afin de donner un réalisme le plus proche du vécu.
Enfin, la mise en scène donne un goût amer et laisse une interprétation tellement réaliste des diverses situations, qu’on ne peut pas porter une réflexion et se dire : « merde, si j’avais su ! » ou bien encore « il n’est pas trop tard ! ». Beaucoup de questions sont, certes, sans réponses, mais au fond, c’est de chercher ce qui ne va pas et d’y remédier, non pas de façon négative, mais au contraire de la manière la plus positive possible. Ce qui me fait croire que l’être humain est capable d’aller loin dans son objectivité, s’il s’en donne les moyens.
Le côté « paranormal », « bizarre », joue un rôle non prémédité mais très malsain ce qui plonge le spectateur dans une ambiance noire à la limite de l’angoisse allant vers un paroxysme de nature « glauque ».
On se demande, non pas par moments, mais en permanence dans le film ce qui va se passer réellement derrière chaque sonorités étranges, chaque musique profonde et chaque images intenses. Il s’installe, peu à peu, une sorte de paranoïa au cœur de cette histoire, et le spectateur se rend compte qu’au fur et à mesure, une sorte de complicité possible et un rapprochement certain le relie à l’œuvre proposée.
Le film parle de la mort et même quand il n’en parle pas, la présence de celle-ci n’est pas loin et beaucoup de symboles lui sont prêtés.
C’est au spectateur de comprendre et de décrypter, grâce à un jeu de piste visuel crée pour la circonstance."
Stéphane Meret