Synopsis
Des inondations ont coupé les routes de la région parisienne: une étudiante qui tente de rejoindre la Sorbonne est prise en auto stop par un jeune homme beau parleur qui entreprend de la séduire .Un montage visuel et sonore réalisé par Jean-Luc Godard à partir d’images filmées par François Truffaut très caractéristique de l’esprit de la Nouvelle Vague.
Générique
Réalisateurs (2)
Acteurs (2)
Production et distribution (2)
- Production déléguée : Les Films de la Pléiade
- Exportations / Ventes internationales : Les Films du Jeudi, L'Agence du court métrage
Générique détaillé (7)
- Producteur délégué : Pierre Braunberger
- Scénaristes : Jean-Luc Godard, François Truffaut
- Directeur de la photo : Michel Latouche
- Monteur : Jean-Luc Godard
- Ingénieur du son : Jacques Maumont
- Directeur de production : Roger Fleytoux
- Narration : Jean-Luc Godard
Mentions techniques
- Type : Court-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Romance
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1958
- Durée : 12 min
- Numéro de visa : 21.696
- Visa délivré le : 31/12/1958
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (2)
A propos
Propos
"Sachez que c'est un film de François Truffaut et de Jean-Luc Godard" conclut l'étudiante narratrice lors de la dernière scène. L'idée du film vient de Truffaut qui le réalise. La bande-son disparut et Godard s'occupa de la reconstituer… à sa façon. C'est donc plutôt un film de François Truffaut puis de Jean-Luc Godard... qui au final appartient bien plus au style du second que du premier.
Cette histoire d'amour à travers l'île de France inondée fait la part belle au hasard, et au libertinage ce qui pourrait relever de la thématique commune des deux jeunes auteurs. Mais le goût de la citation d'une part et le ton constamment espiègle, trépidant, moderne et sportif contredit le romanesque potentiel du film. Un examen rapide des photogrammes de la partie à pied et surtout le refus de l'utilisation romanesque du flash-back final montre bien la volonté de Godard de se réapproprier ces péripéties amoureuses d'un séducteur et d'une étudiante.
Celle-ci dira d'ailleurs "D'habitude je me fiche de l'image, c'est le texte qui est important" puis, en guise d'adoucissement du propos ... "mais cette fois j'ai tort parce qu'ici tout est beau"... avec un long silence sur la bande-son.
Les percussions musicales qui accompagnent les prises de vues des inondations vues du ciel et le retour en voiture embarquent le film dans une direction principale sur laquelle Godard tisse des citations en formes de digressions. Celles-ci sont revendiquées en invoquant le patronage d'Aragon, cité à propos d'une conférence sur Pétrarque.
"Ici j'ouvre une parenthèse dit l'étudiante : Aragon tout le monde le méprise, moi je l'aime et je ferme la parenthèse". Puis elle parle de cette conférence sur Pétrarque où Aragon parle longuement de Matisse. "Lorsqu'un étudiant intervint pour rappeler Aragon à son sujet celui-ci répondit, superbe et magistral, que tout l'art de Patraque, justement, consiste dans la digression. Et l'étudiante, voix de Godard, de conclure "Moi c'est idem, je ne m'écarte pas de mon propos ou alors c'est que c'est mon sujet profond. Exactement comme une auto que les inondations écarte de son trajet normal et force à rouler à travers champs pour gagner la grande route de Paris."
C'est grâce aux méandres et sans oublier son sujet que l'on construit un film. Et les méandres des citations sont nombreuses Blondin, Franju Raymond Chandler, Arthur Gordon Pym, Baudelaire mais aussi Crysler et Masserati avec Holderlin et Wagner, La duchesse Langeais de Balzac, "Le tableau était impressionnant pas impressionniste, je parle des dégâts et pas de Degas", "Les pieds nickelés sont baths.. Valéry Larbeau est mort, Paul Eluard est mort, Jean Giroudoux est mort. Le film serait aussi est-il dit à la fin un hommage à Max Sennett.
Et l'émotion cueille le spectateur à la fin :" J'étais heureuse. Ce type à qui je disais salle type quand il m'embrassait ; ce Mirliflore, j'allais probablement dormir chez lui ce soir. Car si l'eau inondait la France, moi c'était le bonheur. Voilà mesdames messieurs, c'est la fin."
© Jean-Luc Lacuve le 03/11/2009
Source : cineclubdecaen.com
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