Synopsis
Par amour de l'opéra où elle chante brillamment, Lady Alberton a abandonné son foyer et l'époux qui la chérissait. Vient le jour où le vide de son existence lui apparaît. Loin du monde, elle se réfugie dans un chalet où deux hommes qui se souviennent d'elle, lui rendent visite : son époux et Chaluste, homme de lettres qui a contribué au renom de la cantatrice. Elle rentre avec son mari et de nouveau le tourbillon de la ville la happe. Chaluste l'accapare et elle redevient une étoile de l'opéra. Cependant une cabale se forme qui l'épouvante. Courageusement, elle affronte le public, le domine, puis elle se tourne vers Chaluste et lui annonce qu'elle renonce à l'agitation mondaine pour retrouver le calme du foyer.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (12)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Le Film d'Art (Vandal et Delac)
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distribution France : Pathé-Natan
Générique détaillé (7)
- Adaptation : Julien Duvivier
- Directeurs de la photo : André Dantan, René Guychard, Armand Thirard
- Assistant à la réalisation : André Berthomieu
- Monteuse : Marthe Poncin
- Auteur de l'œuvre originale : Germaine Acremant
- Producteurs : Charles Delac, Marcel Vandal
- Décors : Christian-Jaque, Fernand Delattre
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Muet
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1928
- Sortie en France : 30/03/1928
- Etat d'avancement : Sorti
- Agrément :
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.33
- Format son : Muet
Actualités & distinctions
A propos
Point de vue
Ce film est une heureuse surprise dans la filmographie muette de Duvivier. Bien que le début du film laisse supposer un de ces drames mondains comme les affectionnaient le public de la fin des années 20, il se révèle bien plus intéressant que d'autres productions de l'époque. D'abord, la comédienne allemande Lil Dagover réussit à habiter son personnage de manière tout à fait convaincante. Elle nous transmet les émotions qu'elle ressent avec énormément de talent; après tout, elle avait déjà derrière elle un beau palmarès comme le rôle féminin principal dans Le Cabinet du Dr Caligari (1920). On sent une véritable actrice de l'écran contrairement à d'autres actrices françaises de l'époque souvent issues du théâtre. Le meilleur moment du film est celui où sur scène, Amiscia (L. Dagover) perd tous ses moyens, prise d'une crise de trac épouvantable, elle s'effondre sous les huées d'une cabale montée par un amant éconduit. Duvivier utilise à profusion les surimpressions et les fondus durant une bonne partie du film, mais, c'est durant cette scène qu'il réussit au mieux son pari. Prise dans un tourbillon, Amiscia est en train littéralement de se noyer avant de reprendre le dessus et de reconquérir le public. ce fut pour moi le moment le plus émouvant de tout le film. Comme dans Au Bonheur des Dames (1930), Duvivier utilise la caméra mobile avec beaucoup de bonheur et donne au film un mouvement et une ampleur bien venue. Une autre séquence illustre avec intelligence le chant de Lil Dagover qui interprête la belle mélodie de Fauré, "Les Berceaux". Sur l'image apparaissent les vers de Sully-Prudhomme avec une illustration visuelle des mots: les grands vaisseaux qui s'éloignent laissant les femmes et leurs enfants derrière eux. J'ai été étonnée par cette séquence car Dimitri Kirsanoff a repris exactement les mêmes images pour illustrer la même mélodie pour son court-métrage Les Berceaux (1935) avec Ninon Vallin. Il a certainement pris l'idée chez Duvivier. La fin du film est assez convenue et on peut penser qu'il manque quelques scènes. La copie de la Cinémathèque était de très belle qualité. Une très bonne soirée.
Source : annhardingstreasures.blogspot.fr