Synopsis
En 1925, l'écrivain André Gide effectue un voyage en Afrique équatoriale française et au Congo belge avec son secrétaire, Marc Allégret, qui en tire un document filmé et en rapporte de nombreuses photographies. Le film est réalisé de juillet 1925 à mai 1926.
Générique
Réalisateur (1)
Production et distribution (2)
- Productions déléguées : Néo-Films, Les Films du Panthéon
- Exportation / Vente internationale : Les Films du Jeudi
Générique détaillé (4)
- Producteur délégué : Pierre Braunberger
- Scénaristes : Marc Allégret, André Gide
- Directeur de la photo : Marc Allégret
- Monteurs : Marc Allégret, Alberto Cavalcanti
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Documentaire
- Sous-genres : Aventure, Reportage
- Thèmes : Voyage
- Langue de tournage : Muet
- Origine : France (100.0%)
Actualités & distinctions
A propos
A propos du film
Elie Allégret, qui fut le précepteur d'André Gide, demanda à ce dernier de prendre son fils Marc comme élève. Une relation complexe s'établit alors entre le jeune homme et son professeur. A la fois père spirituel, ami et amant, André Gide décide de l’emmener comme secrétaire lors de son voyage en Afrique. A cette occasion, Marc Allégret tourne son premier film, un documentaire de 90 minutes, Voyage au Congo (1927).
Parti le 18 juillet 1925 de Bordeaux, Marc Allégret accompagne André Gide dans un long voyage de plus de dix mois à travers l'Afrique équatoriale française et le Congo belge. Leur itinéraire les conduit du Cameroun en actuelle République démocratique du Congo, du Tchad en République Centrafricaine (ancien Oubangui-Chari). Ils rencontrent les officiels coloniaux mais aussi les populations locales. Et si André Gide, dans son « Voyage au Congo – Retour du Tchad » s'attache à la description de la faune et de la flore exotiques, Marc Allégret s'intéresse particulièrement aux hommes et aux femmes qu'il rencontre, les photographie et les filme dans leur vie quotidienne, leur habitat et certaines de leurs coutumes qui ne manquent pas de le fasciner, notamment les danses. Le fonds présenté ici est constitué des négatifs réalisés lors de son voyage. Les deux hommes ne sont pas ethnologues et posent sur leurs contemporains un regard oscillant entre préjugés inhérents à leur époque et approche humaniste. Ainsi, l'ouvrage de Gide est considéré comme l'un des premiers à critiquer le régime colonial. Avec « Voyage au Congo », les différents media sont ainsi intimement liés. Les photographies ne sont pas à voir comme de simples illustrations d'un récit écrit ou un double des images animées. Elles sont à la fois indépendantes et complémentaires du film et des « Carnets de route ». Saisissant les coiffures des femmes, les scarifications et leur mode d'habillement mais aussi l'architecture des cases, qui diffèrent selon les régions visitées, les images de Marc Allégret n'ont néanmoins aucune visée anthropométrique, se distinguant des premières photographies de voyage du milieu du XIXe et du début du XXe siècle. Il ne s'agit pas de créer des typologies concernant les populations, mais bien de montrer et faire connaître leur mode de vie ; cette entreprise peut parfois s'avérer un véritable plaidoyer contre le travail forcé, contre la pauvreté des populations locales. Photographier pour faire connaître un ailleurs, telle était la démarche des deux hommes.