Synopsis
Rien ne prédispose Lucien Lacombe, jeune paysan rustre de 17 ans d'une petite ville du Sud-Ouest, qui travaille à l'hospice de la ville, à entrer, en cet été 1944, dans la police allemande. Au contraire, Lucien, dont le père est prisonnier, a pensé rejoindre les résistants, mais le chef des maquisards - l'instituteur - n'a pas voulu de lui. Un soir, tandis qu'il regagne l'hospice après quelques jours de vacances, il échoue dans un hôtel réquisitionné par des Français au service de l'ennemi; on le fait boire, parler... Le lendemain, l'instituteur est arrêté, torturé. C'est l'engrenage que Lucien accepte avec passivité. Il fait la connaissance d'Albert Horn, un tailleur israélite, qui vit avec sa mère et sa fille, France. Amoureux de la jeune fille et ivre de la puissance que son nouveau métier lui octroie, Lucien tyrannise plus ou moins inconsciemment le vieil homme, qui n'arrive pas, de son côté, à détester complètement son jeune ennemi. A la suite d'une soirée au siège de la Gestapo, où Lucien a emmené France, la jeune fille, humiliée publiquement, se donne à lui. L'aime-t-elle? Ou le considère-t-elle comme un moyen de faire fuir sa famille en Espagne? Les événements se précipitent: Albert Horn se fait prendre; un résistant tente - maladroitement - de "retourner" Lucien; une descente de maquisards au siège de la Gestapo provoque de lourdes pertes parmi les dirigeants. Lucien, rare rescapé, participe aux représailles: au moment où France et sa grand-mère sont arrêtées, Lucien tue un officier allemand et fuit avec les deux femmes... jusqu'à ce que la voiture tombe en panne, jusqu'à ce qu'après quelques jours de paix s'accomplisse son destin.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (16)
Production et distribution (5)
- Production déléguée : NEF - Nouvelles Éditions de Films
- Coproduction : Paramount+ / Paramount Pictures (France)
- Productions étrangères : Vides Cinematografica, Hallelujah Film
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
- Distribution France : Cinema International Corporation (CIC)
Générique détaillé (12)
- Scénaristes : Louis Malle, Patrick Modiano
- Directeur de la photo : Tonino Delli Colli
- Assistants à la réalisation : Marc Grunebaum, Jean-François Dion
- Monteuse : Suzanne Baron
- Ingénieur du son : Jean-Claude Laureux
- Costumes : Corinne Jorry
- Producteurs : Louis Malle, Claude Nedjar
- Cadre : Patrice Wyers
- Directeur de production : Paul Maigret
- Scripte : Sylvette Baudrot
- Directeur artistique : Ghislain Uhry
- Photographe de plateau : Pierre Zucca
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Guerre
- Langue de tournage : Français, Allemand
- Origines : France, Allemagne, Italie
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Allemagne, Italie)
- Année de production : 1973
- Sortie en France : 30/01/1974
- Durée : 2 h 15 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 41349
- Visa délivré le : 07/01/1974
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (2)
A propos
Si Lacombe Lucien n'est pas le premier film polémique de Louis Malle (ce dernier s'étant déjà fait remarquer dès son second film avec Les amants), il s'agit probablement du plus célèbre et de celui qui a donné lieu, dans la carrière de son réalisateur, au plus grand nombre de discussions et de critiques après sa sortie (souvent à côté de la plaque d'ailleurs). Son sujet fondamentalement politique, revenant sur une période et des faits encore tabou à l'époque – ceux de l'occupation et de la collaboration – au travers de l'histoire d'un jeune paysan entrant dans la milice et s'éprenant d'une jeune fille juive, ne fut pas sans choquer une partie de la critique française. Son engagement fut relativement mal interprété et on reprocha à Louis Malle de lui trouver des justifications, alors qu'il semble évident qu'il ne juge jamais son personnage, ne justifiant jamais ses actes, les exposant le plus simplement du monde. Les raisons qui poussent Lucien du mauvais côté sont essentiellement à chercher dans le pur hasard et dans son incapacité intellectuelle à saisir des concepts idéologiques, même basiques tel que le bien ou le mal qui lui feraient prendre conscience de ses agissements. Son ignorance et sa simplicité d'esprit associés à la méchanceté de son comportement et de ses actes ont d'ailleurs dû provoquer un rejet radical chez de nombreux spectateurs tant le portrait que nous donne à voir Louis Malle est d'un réalisme effroyable tout en étant extrême et dérangeant.
La force du film réside justement dans cette recherche du réalisme à la manière du documentaire qui émane du film, et ce à tous les niveaux qu'ils soient historiques, sociaux ou psychologiques, ou encore dans l'ambiance oppressante et tendue qui entretient un sentiment énigmatique sur les motifs de chacun et enfin dans une mise en scène très sobre qui ne cesse d'intensifier ces deux aspects. Les acteurs, en particulier Pierre Blaise dont le naturel et l'authenticité (c'est un véritable paysan) conviennent à merveille au rôle et Aurore Clément, déjà remarquable, parviennent à cerner toutes les ambiguïtés de leur personnage avec une maîtrise assez époustouflante pour un premier film.
Au-delà de la polémique, Lacombe Lucien dépeint le portrait à la fois fascinant et déroutant d'un jeune paysan dont on n'arrive pas à savoir « si on le déteste tout à fait » mais dont l'engagement absurde et la personnalité insaisissable offre des pistes de réflexions véritablement passionnantes.
Source : iblogyou.fr