Synopsis
Fin 1918, les Allemands abandonnent Marville après l'avoir piégé en y cachant une bombe. Un soldat britannique, Charles Plumpick, est chargé de localiser la machine infernale et de la désamorcer avant qu'elle n'explose. Sur place, il découvre une cité bien évidemment désertée par ses habitants, à l'exception des pensionnaires de l'asile d'aliénés. Ceux-ci l'accueillent à bras ouverts ; ils reconnaissent en lui - par un rocambolesque concours de circonstances - leur roi (« roi de cœur », cousin du « duc de Trèfle »). Intronisé comme il se doit lors d'une cérémonie officielle à la cathédrale de la ville, Plumpick se laisse séduire par ses nouveaux compagnons, qui ont pour noms, le duc de Trèfle précédemment cité, la duchesse et leurs enfants, le Général Géranium ou monsieur Marcel, mais aussi madame Eglantine et l'une de ses pensionnaires, la jolie Coquelicot. Il n'en oublie pas sa mission pour autant.
Source : Wikipedia
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (29)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Fildebroc Productions
- Coproduction : Les Artistes Associés
- Production étrangère : Compagnia Cinematografica Montoro
- Distribution France : Les Artistes Associés
Générique détaillé (14)
- Producteurs délégués : Philippe De Broca, Michelle De Broca
- Scénariste : Daniel Boulanger
- Dialoguiste : Daniel Boulanger
- Directeur de la photo : Pierre Lhomme
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Assistant à la réalisation : Marc Monnet
- Monteuse : Françoise Javet
- Ingénieur du son : Jacques Carrère
- Idée originale : Maurice Bessy
- Assistant opérateur : François About
- Directeurs de production : Gérard Crosnier, Jacques Juranville
- Décors : Jacques Fonteray
- Chef décorateur : François De Lamothe
- Photographe de plateau : Vincent Rossell
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie
- Thèmes : Folie, Guerre
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France, Italie)
- Année de production : 1966
- Sortie en France : 21/12/1966
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 30643
- Visa délivré le : 02/12/1966
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : Scope
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
A propos
Souvenirs de Pierre Lhomme, chef opérateur
Pour de nombreuses raisons, je suis très attaché aux souvenirs du tournage, à la fantaisie révoltée, aux dialogues sacrilèges de Daniel Boulanger, sacrilèges et étincelants, à la musique endiablée et romantique de George Delerue, aux cadeaux inattendus des acteurs : Alan Bates (cheville cassée dès la première semaine), Geneviève Bujold, Jean-Claude Brialy, Michel Serrault, Micheline Presle, Jacques Balutin, Pierre Brasseur...
Phillipe et moi avons fait un long parcours côte à côte depuis Vaugirard, le service militaire et nos débuts de cinéastes. Il m’avait proposé ses premiers films comme chef opérateur mais je tenais à me familiariser avec le cadre, alors je lui ai recommandé Jean Penzer dont j’avais été l’assistant avec plaisir et qui était devenu un ami.
Le Roi de cœur est un ovni à découvrir absolument. Son échec a porté un mauvais coup aux projets de de Broca producteur. Les droits ont été vendus aux U.S.A. où le film a fait une carrière inimaginable : 9 ans en exclusivité à Boston et partout aux U.S.A. pendant plusieurs années. Un film culte.
Nous avons tourné l’essentiel des scènes à Senlis, dans des décors 1900 aménagés ou créés par François de Lamothe.
On souhaitait tourner en Scope mais sans en avoir les moyens, alors on nous a suggéré le Techniscope (qui "on" ?), ancêtre du Super 35, négatif 2,33 sur 2 perfos. Agrandissement et anamorphose sur tireuse optique Bell & Howell, internégatif inversible (pas un cadeau !), caméra Mitchell à parallaxe, entre les mains de Pierre Goupil, le Caméflex pour Gilbert Duhalde dont c’était les débuts au cadre, Dédé Bouladoux, chef machiniste, selon sa bonne habitude mettait un nouveau matériel au point. Je n’avais pas encore rencontré mon chef électricien, le précieux Pierre Abraham.
Je me souviens de François Truffaut qui disait qu’il fallait une idée par plan ! Je me contentais d’une idée par séquence. Je passais de la lumière directionnelle par tache à la lumière indirecte et diffuse par plage, plus naturelle et bien plus facile à mettre en œuvre mais vite monotone et ennuyeuse si on est trop systématique. Souvent je mélangeais les deux, mais je m’appliquais à ne pas intervenir systématiquement avec mon matériel électrique et à tirer parti le plus souvent possible de " la lumière du Bon Dieu ", la lumière naturelle, vive et stimulante. L’école du reportage, du documentaire et des petits moyens, je n’en oubliais pas les leçons, le plaisir d’avoir deux arcs n’en était que plus excitant. Nous n’avions pas encore le polystyrène mais du calque, redouté par les ingénieurs du son, du papier Canson et des draps blancs. Les fabricants de matériel n’avaient pas encore compris nos besoins de nouveaux accessoires. La RFL 500 W et les Cinekings régnaient.
Un souvenir très fort me revient en écrivant. Je crois que sans ma passion pour le Cinéma je ne serais sans doute pas sorti d’une convalescence dans de bonnes conditions. Trois films et trois interventions chirurgicales jalonnent cette période pendant laquelle j’ai mené une vie de moine : La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau, Le Roi de cœur et Mise à sac d’Alain Cavalier.
Pendant les nuits du Roi de cœur, je contenais discrètement des petites hémorragies et à l’aube je partais me faire soigner, manger et dormir dans une clinique du Val d’Or à Saint-Cloud, des amis prenaient soin de moi. Personne ne devait savoir que j’avais une fenêtre ouverte sur mon poumon droit en attente d’une cicatrisation ! Personne ne devait savoir que j’étais en cours de réparation...
Bref je vous recommande ce film, inconnu chez nous, avec une pensée bien affectueuse pour Philippe avec qui nous avons partagé tant de moments épatants et mémorables. Que les "happy few" deviennent des "happy many" !
Source : afcinema.com
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Film culte
Ce film anticonformiste, évoquant métaphoriquement la fête des fous et le bal des ardents de la ville de Fiume en 1919, sera un échec critique et commercial lors de sa sortie en 1966. Les années 1970 oublieront totalement ce film trop en avance sur son temps. Les droits du film vendus aux États-Unis donneront une seconde chance au film de Philippe de Broca, et dans les années 1980, le roi de cœur deviendra un véritable phénomène cinéphile en Amérique, et cela au grand étonnement du réalisateur. Le roi de cœur est désormais au panthéon des films cultes « curieux » comme La Vallée perdue de James Clavell, El Topo de Jodorowsky, ou Pandora de Lewin.