Pantalaskas est un manoeuvre lithuanien émigré à Paris, sorte de géant placide qui ne sait pas dire trois mots en français. Un soir, au retour du travail, il trouve la chambre meublée qu'il occupe chez Troppmann vidée de ses quelques objets personnels, et relouée. Déjà ébranlé par un grave accident survenu à un camarade de travail, Pantalaskas charge une antique canardière et tente de se suicider ; il n'arrive qu'à s'emporter un morceau d'oreille. Troppmann envoie chercher un camarade, l'agent Battistini, un malchanceux en butte à la hargne de son brigadier ; pour éviter des histoires, il ne fera pas de rapport ; mais, relogé par son propriétaire, le Lithuanien essaie de se supprimer par le gaz ; de nouveau, Battistini vient au secours de Troppmann, aidé cette fois par un autre ami, l'instituteur Clairgeon ; ce dernier persuade les deux autres que la simple humanité exige qu'ils n'abandonnent pas le désespéré. Toute la soirée, alors, le trio va chercher à distraire, à apprivoiser Pantalaskas, puis à résoudre son problème, ce qui n'est guère commode puisqu'ils ne peuvent entrer en communication avec lui. D'abord, ils le restaurent dans un café proche, puis partent à la recherche d'un interprète qui s'avère n'être qu'un faux Lithuanien ; nouvel échec avec le dictionnaire lithuanien, du Musée pédagogique. La nuit elle-même n'arrête pas la promenade muette et sans but du géant et de ses amis. Un clochard trouvé aux Halles se révèle, lui, un authentique baron lithuanien et apportera un peu de lumière sur le « cas Pantalaskas », tout en se faisant payer à souper. Après bien dés incidents, à l'aurore, les trois compères, fourbus, décident d'abandonner la partie et l'homme à son triste sort. C'est alors qu'ils sauront avoir réussi : rassemblant tout son vocabulaire, Pantalaskas se jette à leur suite en criant : « Attendez-moi ! ».
Source : © Fiches du Cinéma