Synopsis
Arthur Lempereur, héritier d'une immense fortune, a goûté, à trente ans, à tous les plaisirs. N'ayant pas trouvé le bonheur, il cherche à se suicider... Après plusieurs tentatives infructueuses, il décide de faire une croisière autour du monde. Il part sur son yacht, en compagnie de sa fiancée Alice, la mère de celle-ci, Suzy, le chevalier servant de Suzy, Cornelius, major anglais en retraite, son fidèle serviteur...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (9)
Production et distribution (5)
- Production déléguée : Les Films Ariane
- Coproduction : Les Artistes Associés
- Production étrangère : Vides Cinematografica
- Exportation / Vente internationale : Newen Connect a TF1 Group Company
- Distribution France : Les Artistes Associés
Générique détaillé (17)
- Producteurs délégués : Georges Dancigers, Alexandre Mnouchkine
- Scénariste : Daniel Boulanger
- Dialoguiste : Daniel Boulanger
- Directeur de la photo : Edmond Séchan
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Assistant à la réalisation : Claude Pinoteau
- Monteuse : Françoise Javet
- Ingénieur du son : Antoine Bonfanti
- Costumes : Jacqueline Moreau
- Auteur de l'œuvre originale : Jules Verne
- Assistant opérateur : Guy Delattre
- Cadre : Jean-Paul Schwartz
- Assistantse monteuses : Chantal Delattre, Nicole Gauduchon
- Scripte : Patrick Aubrée
- Chef décorateur : François De Lamothe
- Photographe de plateau : Raymond Voinquel
- Régisseur général : Philippe Modave
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Aventure, Comédie
- Thèmes : Voyage
- Langue de tournage : Français
- Origines : France (80.0%), Italie (20.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1965
- Sortie en France : 04/12/1965
- Durée : 1 h 50 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 29902
- Visa délivré le : 28/10/1965
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.85
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
Comparaison entre le roman de Jules Verne et le film
Les synopsis des deux œuvres sont très différents, mais un certain nombre d'éléments du livre ont été repris dans le film : le personnage principal, Arthur Lempereur, un homme très riche, lassé de la vie, demande à un de ses amis de le tuer. En dépit de ce thème apparemment macabre, les deux œuvres sont des comédies. Le personnage du valet, Léon, amène plusieurs scènes cocasses aussi bien dans le livre que dans le film, mais d'une façon totalement différente [Quoi ?]. De plus, les personnages de Jules Verne sont chinois contrairement à ceux que dépeint Philippe de Broca.
Plusieurs scènes du film sont largement inspirées des albums d'Hergé, notamment la traversée de Delhi ou la partie tournée dans l'Himalaya de "Tintin au Tibet" ou encore du "Temple du soleil".
Certaines scènes constituent également autant de clins d'œil au film Le Monocle rit jaune, notamment quand le trio apparaît sur une scène hongkongaise habillé en costumes de l'opéra traditionnel chinois.
Source : Wikipedia
Anecdotes de tournage
Après l’énorme succès de L’Homme de Rio, les producteurs Alexandre Mnouchkine et Georges Dancigers sont bien évidemment partants pour un nouveau film d’aventures de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo. Mnouchkine avait tenté de monter en Italie une version moderne du roman de Jules Verne, "Les Tribulations d’un Chinois en Chine", mais sans succès. Il propose alors l’idée à De Broca, qui réagit de façon inattendue : "Après L’Homme de Rio, j’étais comme un enfant gâté, j’étais presque agacé par le succès du film. À l’époque, ça m’a paru exagéré, alors je me suis dit : "Ah, vous voulez du spectacle ! Eh bien vous allez voir ce que vous allez voir !" J’ai donc enclenché la vitesse supérieure : j’ai pris la plus belle fille du monde, les paysages les plus exotiques, j’en ai encore rajouté dans le chapeau."
Le réalisateur et Daniel Boulanger écrivent "à toute vitesse" un scénario assez éloigné de Verne, qui louche (encore plus que le film précédent) vers Hergé. Milliardaire n’ayant plus goût à la vie, Arthur Lempereur échappe à des tueurs imaginaires puis bien réels, à travers toute l’Asie. Toute la partie dans l’Himalaya s’inspire de l’ambiance de "Tintin au Tibet" (la montagne, le monastère bouddhiste, les références au yéti) mais aussi de petites scènes (la traversée de la ville à toute allure pour rejoindre l’aéroport, Paul Préboist faisant arrêter le taxi pour récupérer sa casquette). Lempereur et son valet glissant sur une paroi neigeuse rend hommage à la scène du "Temple du soleil", et les personnages se réfugiant dans des cercueils, en pleine mer, renvoient aux sarcophages des "Cigares du pharaon". Avec son gilet jaune rayé de noir, sa dignité et sa serviabilité, Léon (Jean Rochefort) est un cousin germain de Nestor. Quant à l’adjudant Cornac (Paul Préboist) et au sergent Roquentin (Mario David), ils marchent sur les traces de Dupondt (même si, en réalité, les personnages inventés par Verne auraient servi de modèles à Hergé pour ses deux policiers).
La première escale n’est autre que le Népal. Après quelques scènes à Katmandou, De Broca veut absolument tourner au monastère de Shyang Boché, situé à près de 4000 mètres, mais les producteurs ne veulent pas exposer les acteurs à cette altitude, ni dépenser une fortune pour acheminer le matériel jusque là-haut. Le réalisateur, son premier assistant Claude Pinoteau, et le chef-opérateur Edmond Séchan partent donc seuls à bord d’un hélicoptère soviétique, non sans avoir emmené avec un eux un lexique franco-russe mis au point par Alexandre Mnouchkine. Mais à 600 mètres du monastère, l’engin est contraint de se poser. L’atterrissage provoque alors l’attroupement d’habitants de l’endroit, parmi lesquels… Sir Edmund Percival Hillary, le vainqueur de l’Everest en 1953. Le Britannique met à leur disposition sherpas et mulets pour atteindre le lieu visé. De Broca et Pinoteau sont les doublures de Belmondo et Rochefort dans les quelques plans filmés par Séchan dans cet extraordinaire paysage.
De retour à Katmandou, Philippe de Broca s’atèle aux scènes du ballon dirigeable. Sa taille ne permettant pas une force d’élévation considérable, des silhouettes miniaturisées de Mario David et Paul Préboist sont placées à bord de la nacelle tandis que les plans en plongée de Belmondo accroché à une corde sont filmées depuis un hélicoptère. Le cascadeur Gil Delamare règle une séquence de bagarre entre Jean Rochefort et Mario David, non pas sous mais sur le ballon. "Se battre sur un ballon rond qui, même au sol, mesure douze mètres de haut, soit la hauteur d’une maison de cinq étages, ça n’est pas facile, surtout pour des acteurs qui ne sont pas cascadeurs : et surtout quand, dans l’ardeur du combat, ils crevèrent l’enveloppe et s’effondrèrent de ses douze mètres !" La scène sera finalement coupée au montage.
Le scénario prévoit que Belmondo et Rochefort tombent d’un pont suspendu et se rattrapent aux vêtements d’une valise attachés les uns aux autres. Delamare doit trouver une solution. "J’ai monté et essayé pendant des jours tout un système de câbles, de crochets, de ressorts, de rappels ahurissants, mais, finalement, la scène a été tournée en décors réels : et si le passage fut l’un de ceux qui firent le plus rire le public, moi, elle me fit pousser quelques cheveux blancs !" Jean Rochefort se souvient d’ailleurs très bien de la scène. "Il y a eu un problème avec une poulie en aluminium. Nous sommes restés assez longtemps suspendus dans le vide, à quarante ou cinquante mètres. Il y avait du vent, il commençait à faire froid et Jean-Paul, qui était très maigre à l’époque, avait le harnais qui lui rentrait dans les côtes, ce qui le faisait souffrir. Il était à la fois énervé et fâché. Pour lui remonter le moral, accroché à un harnais au-dessus de lui, je lui ai crié : "Pense que je gagne trente mille francs de moins que ton imprésario !" Cela l’a fait tellement rire qu’il en a oublié ses douleurs."
L’équipe se rend ensuite à Hong Kong. "C’est bon pour deux jours, trois jours, mais travailler là-bas c’est se retrouver entre les mains de Chinois qui nous détestent, explique Alexandre Mnouchkine. J’ai eu la chance de leur résister, de ne pas perdre la face, parce que ce qui est terrible c’est de perdre la face, parce que alors là ils vous humilient. J’ai tenu le coup et nous en sommes sortis vivants, ce qui n’est déjà pas mal !" Pour compenser, De Broca et Belmondo, comme à leur habitude, mettent une certaine ambiance en multipliant les blagues de potaches. À l’hôtel Hilton, ils enchaînent les paris stupides et les vacarmes en tous genres (comme hurler le soir dans la piscine vide jusqu’à ce que les clients fassent sauter le standard). Les clients du restaurant voient un jour débarquer Mario David et Paul Préboist, vêtus comme des chirurgiens et poussant un chariot sur lequel se trouve un De Broca complètement nu, qu’ils font mine d’opérer. Darry Cowl n’est pas en reste. "Philippe et Jean-Paul devaient aller accueillir Ursula Andress à l’aéroport. Je décidai de parier avec eux que je grimperais sur la passerelle de l’avion et que j’embrasserais l’actrice sur la bouche sans qu’elle me gifle." Cowl se fait passer pour un photographe, joue des coudes, et prenant le visage de la Suissesse entre ses mains, lui "roule un patin d’enfer. Considérant que j’avais accompli ma mission, je m’empressai de déposer un baiser respectueux sur la main droite d’Ursula. Non seulement, elle ne me gifla pas, mais elle me sourit. Instant divin !"
Belmondo doit effectuer des prouesses sur un immense échafaudage de bambous. Gil Delamare lui fait prendre des cours de barre fixe une heure chaque jour, sur la terrasse du Hilton. Il devait "glisser comme un singe le long d’une corde qu’il avait attrapée à vingt mètres de haut, puis sauter d’une barre à l’autre, faire des tourniquets, tourner, pendu par les pieds (pratiquement sans trucage, simplement tenu par un petit ergot que je lui avais fixé sous la semelle : et, croyez-moi, pour tourner, en arrière, à quinze ou vingt mètres de haut, sans filet, de cette façon, eh bien, il faut un solide entraînement, et ne pas avoir froid aux yeux !) faire des soleils, retomber sur une bascule qui envoie un "méchant" en l’air…" Mais en faisant des gestes trop amples, Bébel se cogne violemment un bras et se foule les doigts. Une fois pansé, il retourne aussitôt sur l’échafaudage…
L’étape suivante est la Malaisie. Claude Pinoteau et Philippe de Broca font des repérages à bord d’un Cessna et découvrent l’archipel de Lankawi, dans la mer d’Andaman. "Quand nous arrivâmes en vue des cocotiers du littoral, se souvient Pinoteau, les dunes nous masquaient le rivage. On courut vers elles et soudain émerveillés on découvrit la plus belle plage du monde ! Sur une immense étendue, un sable blanc descendait doucement vers une mer émeraude. " Si les acteurs et le réalisateur s’y rendent en avion, l’équipe technique doit naviguer sur un rafiot toute une nuit. Sur place, De Broca déchante : la plage déserte est noire de monde ! Toute la 7ème Flotte américaine a fait escale avec femmes et enfants… "Mnouchkine a négocié avec l’amiral le fait qu’Ursula Andress viendrait prendre un verre au milieu des officiers et signerait des autographes à condition que la flotte se déplace de quelques milles. Ils sont venus chercher Ursula en hélicoptère - les pales touchaient les palmiers -, elle a été boire une coupe de champagne californien et, après, toute la flotte est partie !" Une fois le tournage des scènes terminées, Belmondo et l’ensemble de l’équipe demandent à rester deux jours de plus dans ce paradis terrestre, sans être payés…
Les tribulations se poursuivent en France, à Villacoubaly pour les scènes aériennes (au cours desquelles Gil Delamare, doublant Belmondo, frôle de très près la mort), puis à Chamonix pour la séquence du ballon dirigeable. Une nacelle en osier tressé est accrochée par quatre chaînes sous une cabine de téléphérique. Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort, Mario David et Paul Préboist jouent leur scène, lorsqu’à mi-parcours, une des chaînes éclate… "Nous avons fini le parcours osant à peine respirer parce que si une autre chaîne pétait, la nacelle se serait retournée", se souvient David.
Le film sort en décembre 1965 et ne connaît pas le même succès public et critique que L’Homme de Rio. "Même si les enfants l’ont aimé, je n’aime pas beaucoup ce film : il y en a trop, reconnaît De Broca. Mais c’est de ma faute, j’en suis totalement responsable. J’ai voulu faire un super-Barnum." Belmondo, lui, a la satisfaction d’avoir trouvé, grâce au tournage, sa nouvelle compagne, Ursula Andress…
© Philippe Lombard
Source : devildead.com