Un jeune professeur, Jean-François Robignac, frais émoulu de l'agrégation vient d'être nommé dans un lycée de province où il doit faire les lettres en troisième. Pénétré des méthodes modernes, faisant cause commune avec ses élèves pour faire la nique à une administration poussiéreuse, il ne tarde pas à avoir sa classe à sa dévotion. Cependant, quelques familles s'alarment du rajeunissement qu'il apporte aux textes, l'argot permettant d'apprécier Villon, et Maître Bardine, vice-président des parents d'élèves, se jure de donner une leçon à ce petit professeur. L'émoi tourne au scandale lorsque la ville découvre que, donnant des répétitions à Guido Lantois, fils d'un industriel alors en voyage, Jean-François flirte naïvement avec Gina, une Italienne, mère de son jeune élève. Gina se refuse, en ce qui la concerne, à attaquer la pédagogie de celui qui s'occupe tant de son fils. Au cours d'une excursion du lycée à Arles, sous couleur de présenter le théâtre antique, Jean-François fait une déclaration enflammée à Gina qui, elle aussi, est par hasard en promenade à Arles. La chose ouvre les yeux à Guido et déclanche un tollé contre le naïf professeur. Le proviseur, remonté par Bardine qui veut « la peau » de Jean-François, conduit Monsieur l'Inspecteur en classe de troisième. Au cours de l'interrogation des élèves, l'inspecteur apprécie la justesse et la profondeur des réflexions des élèves, surtout celles de Guido, interrogé sur Phèdre, qui répond qu'une femme mariée ne doit pas lever les yeux sur un autre homme. Enchanté, Monsieur l'Inspecteur félicite Jean-François et en fait l'éloge devant les parents venus se plaindre. Cela provoque un revirement du proviseur qui lui confie le discours des Prix. Avec la fin de l'année scolaire et le retour de son mari, Gina reprend le chemin de son devoir strict et rompt avec Jean-François. Celui-ci retrouve d'ailleurs une cousine qui fera sûrement, et sans scandale, son bonheur.
Source : © Fiches du Cinéma