Synopsis
Paris brûle-t-il ? est une fresque historique qui décrit les dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale à Paris, jusqu'à la libération de la capitale en août 1944.
L'action est centrée sur les faits de résistance qui ont contribué à la reddition de l'armée allemande, et sur les personnages principaux de cette période : le général américain Patton, le général allemand von Choltitz, Jacques Chaban-Delmas, alors l'un des chefs de la Résistance, le général Leclerc, etc.
La fin du film insiste sur l'ordre donné par Adolf Hitler à l'armée d'occupation de raser Paris avant de capituler, en faisant sauter les ponts et les monuments. Le général Dietrich von Choltitz, par calcul, désobéit finalement à cet ordre et se rend sans condition aux alliés, préservant ainsi Paris de la destruction.
Avec une distribution de superproduction (20 000 figurants), Paris brûle-t-il ? n'est pourtant pas un film de stars, mais prétend retracer de façon précise et quasiment documentaire cette période tourmentée et hautement importante dans l'histoire de la France et de Paris. Au vrai, ce film quasi-officiel est truffé d'omissions. Les soldats américains ayant participé à la libération de Paris n'apparaissent pas davantage que dans le discours de De Gaulle du 26 août 1944. Bidault, successeur de Jean Moulin au CNR, est censuré en raison de son rôle récent dans le militantisme Algérie française. Pour faciliter une vision conciliant gaullisme et communisme, un communiste, Kriegel-Valrimont, récemment exclu du PCF est omis du film. Les réseaux OCM ou Défense de la France n'apparaissent pas.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (110)
Production et distribution (2)
- Productions déléguées : Marianne Productions, Transcontinentale, Transcontinental Films
- Distribution France : Paramount+ / Paramount Pictures (France)
Générique détaillé (19)
- Adaptation : Jean Aurenche, Yves Boisset, Pierre Bost, Claude Brûlé
- Scénariste : Francis Ford Coppola
- Directeur de la photo : Marcel Grignon
- Auteur de la musique : Maurice Jarre
- Assistants à la réalisation : Yves Boisset, André Smagghe, Michel Wyn
- Monteur : Robert Lawrence
- Ingénieurs du son : Jacques Carrère, Jean Nény
- Costumes : Pierre Nourry, Jean Zay
- Auteurs de l'oeuvre originale : Larry Collins, Dominique Lapierre
- Producteur : Paul Graetz
- Cadre : André Domage, Georges Pastier, Jean Tournier
- Directeurs de production : Louis Daquin, Jacques Mercanton
- Assistants monteurs : Annie Charvein, Françoise Merville
- Scripte : Yvette Vérité
- Décors : Willy Holt
- Bruitage : Daniel Couteau
- Directeur artistique : Pierre Guffroy
- Mixage : Alex Pront
- Régisseur général : Louis Wipf
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Regarder Paris brûle-t-il ? en VOD
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Guerre
- Langue de tournage : Français, Anglais, Allemand
- Origines : France, Etats-Unis
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France, Etats-Unis)
- Année de production : 1966
- Sortie en France : 26/10/1966
- Durée : 2 h 45 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 29524
- Visa délivré le : 26/08/1966
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : Scope
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
Oscars du Cinéma
Etats-Unis, 1967
Nomination Oscar Meilleure direction artistique en noir et blanc : Marc Frédérix, Pierre Guffroy, Willy Holt
A propos
Autour du film
La réalisation académique de René Clément fut vivement critiquée par la Nouvelle Vague.
Claude Rich joue deux rôles dans ce film : le général Leclerc (avec moustache) et le lieutenant Pierre de La Fouchardière (sans moustache). Mais il n'est crédité au générique final que du rôle du général Leclerc. Le fait qu'il incarne le jeune lieutenant n'est pas un hasard. En effet, pendant la libération de Paris, Claude Rich, jeune adolescent, porta secours à l'un des hommes de l'officier qui avait été blessé durant les combats.
Une anecdote raconte que Kirk Douglas n'accepta le rôle, qu'à la seule présence au générique de Jean-Paul Belmondo, qu'il admirait.
Le thème musical composé par Maurice Jarre va se transformer en une chanson à succès et emblématique de Paris, « Paris en colère », grâce aux paroles de Maurice Vidalin et à l'interprétation de Mireille Mathieu.
Le film fut tourné en noir et blanc car les autorités refusèrent que de vrais drapeaux nazis flottent sur les bâtiments officiels de Paris. Ils acceptèrent seulement des drapeaux noir et blanc, avec la croix gammée.
La glorification de la police parisienne a été diversement appréciée, des mêmes policiers ayant participé pendant quatre ans aux rafles et arrestations de résistants, et ne retournant leur veste qu'au tout dernier moment.
Tournage
Darryl F. Zanuck producteur de la 20th Century Fox voulut faire le premier un film sur le sujet, pour renouveler le succès du Jour le plus long, en utilisant les mémoires du général von Choltitz. Mais le tournage ne put se dérouler à terme, et ce fut Paul Graetz de la Paramount qui l'emporta, voulant produire un équivalent européen du Jour le plus long. C'est ce producteur, qui décèdera peu avant la sortie du film, qui propose à René Clément l'adaptation du livre de Lapierre et Collins.
Tourné lors du second mandat de Charles de Gaulle à la présidence de la République française, le film nécessitait de nombreuses autorisations, tant de la part des protagonistes toujours vivants et représentés à l'écran, que de la part des autorités officielles (préfecture de Police et ministères de l'Intérieur et de la Culture) quant aux lieux de tournage. Le PCF, en déléguant Henri Rol-Tanguy comme conseiller historique sur le film, marquait également sa volonté de garder un œil sur le contenu du film. Le projet concurrent de Zanuck avait d'ailleurs échoué devant l'opposition de la Fédération du spectacle, émanation de la CGT : celle-ci avait fait publier un communiqué dans lequel elle s'opposait à « une falsification historique qui consisterait, pour un producteur américain, à tourner une histoire de la résistance française, d'après le livre écrit par un général allemand ». Ce double contrôle était durement ressenti par Gore Vidal, qui ne pouvait utiliser tous les éléments du livre, sans risquer d'offenser soit de Gaulle soit les communistes.
Les personnalités présentes dans le film et encore actives dans la vie politique de 1966 sont privilégiées : Jacques Chaban-Delmas est interprété par Alain Delon, et les scénaristes soulignent son influence sur les événements ; Edgard Pisani, ministre de l'Agriculture du gouvernement Georges Pompidou, et dont l'action fut plus modeste durant la bataille, est mis toutefois en avant par la mise en scène. À quelques mois des législatives de 1967, certains journaux d'opposition virent dans le film un tremplin électoral à l'usage de certaines personnalités gaullistes, d'autant plus que d'autres personnalités plus polémiques disparaissaient de l'intrigue (notamment Georges Bidault). Cette occultation de Bidault est en fait une constante de l'histoire officielle des années 1958-69.
Cent quatre-vingt lieux de tournage ont été nécessaires, principalement les rues de Paris (excepté les batailles dans la rue de Rivoli tournées en studio) pendant l’été 1965, entre 5 et 7 heures du matin pour ne pas gêner la circulation, les rues étant maquillées à la suie. Seul anachronisme reconnu : Yves Montand porta un calot à la place du Béret Noir, ce qui valut de nombreuses critiques d'anciens Bérets Noirs de l'Armée française. Durant une scène se déroulant à la Préfecture de Police, Belmondo et Delon (que Clément a dirigé plusieurs fois), bien aidés par Gélin et Piccoli, font enrager Clément. Celui-ci ne put se venger sur Belmondo, le tournage étant terminé pour l'acteur, et c'est Delon seul qui subit les foudres du réalisateur dans une scène suivante.
Un reportage de François Reichenbach sur le tournage du film fut utilisé par l'ORTF pour promouvoir le film et diffusé le 18 octobre 1966. La "première" le 24 fut l'occasion d'une quasi-cérémonie officielle, les invités étant accueillis par la garde républicaine, et une reconstitution de l'arrivée de la colonne Leclerc dans Paris étant mise en scène, tandis que les monuments principaux de Paris étaient illuminés. Un feu d'artifice, prévu à l'issue de la projection, fut annulé en raison du violent orage qui s'abattit ce soir-là sur Paris.
Source : Wikipedia