Synopsis
Les deux sœurs de Suzanne Simonin ont été richement dotées. Leur père n'a plus les moyens d'en faire autant pour Suzanne qui, de plus, n'est pas sa fille. La solution, au XVIIIe siècle, était simple, expéditive : mettre l'enfant mal-aimée au couvent. Suzanne refuse de prononcer ses vœux, mais nul ne l'entend et elle se retrouve, contre son gré, au couvent de Longchamp que dirige Mme de Moni. Cette dernière convainc la jeune fille d'accepter son destin et de prononcer ses vœux. Mais, après la mort de la Supérieure, Mère Sainte Christine impose une discipline de fer. Elle enferme Suzanne dans sa cellule et pour faire échec à sa tentative de résiliation de ses vœux, affirme qu'elle est possédée du démon. Innocentée, Suzanne est transférée au couvent d'Arpajon où règne une totale liberté instaurée par la supérieure, Mme de Chelles. Celle-ci s'intéresse beaucoup à Suzanne qui, pour échapper aux avances particulières de la religieuse, s'enfuit avec la complicité du Père Morel. Recueillie d'abord par des paysans, puis blanchisseuse, la jeune fille échoue enfin dans une "maison". Pour fuir une dernière fois son destin, Suzanne se jette par une fenêtre.
Source : cineclubdecaen.com
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (19)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Rome-Paris Films
- Coproduction : Société Nouvelle de Cinématographie (SNC)
- Exportation / Vente internationale : StudioCanal Films Limited
- Distribution France : Les Films Imperia
Générique détaillé (14)
- Scénaristes : Jean Gruault, Jacques Rivette
- Directeur de la photo : Alain Levent
- Auteur de la musique : Jean-Claude Eloy
- Assistants à la réalisation : Claude Bakka, Pierre Fabre, Philippe Fourastié, Alexis Poliakoff
- Ingénieurs du son : Michel Fano, Urbain Loiseau
- Auteur de l'œuvre originale : Denis Diderot
- Producteur : Georges De Beauregard
- Producteur associé : Roger Ferret
- Directeur de production : Roger Scipion
- Assistants monteurs : Anne Dubot, François Geiller
- Scripte : Lydie Mahias
- Chefs décorateurs : Jean-Jacques Fabre, Guy Littaye
- Mixage : Guy Villette
- Photographe de plateau : Pierre Zucca
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame psychologique
- Thèmes : Religion
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1967
- Sortie en France : 26/07/1967
- Durée : 2 h 16 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 30828
- Visa délivré le : 18/07/1967
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.85
- Format son : Mono
Box-office & sorties
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
À la fin des années 1950, le producteur Georges de Beauregard, qui vient de lire le livre de Diderot, propose à Jacques Rivette de le réaliser. Après avoir reçu en 1962 un avis de précensure défavorable de la commission de contrôle, le scénario, rédigé par Rivette et Jean Gruault, est adapté en 1963 pour le théâtre au Studio des Champs-Élysées, sous la direction de Jean-Luc Godard et avec Anna Karina dans le rôle de Suzanne Simonin. La pièce ne déclenchera pas de scandale et ne remportera d'ailleurs aucun succès.
La censure
Comme le fit remarquer à l'époque François Mauriac dans "Le Figaro", l'appel à censurer La Religieuse a été lancé avant même que quiconque ait vu le film. La hiérarchie de l'Église catholique romaine, alors en plein concile de Vatican II (destiné à moderniser l'Église), n'a pas cherché le scandale, mais des associations de parents d'élèves de l'enseignement privé et, surtout, de sœurs s'alarment dès 1965 : la présidente de l'Union des supérieures majeures écrit le 12 octobre 1965 au ministre de l'Information Alain Peyrefitte pour lui faire part de son inquiétude : « un film blasphématoire qui déshonore les religieuses ». Le ministre la réconforte sans ambiguïté : « Je partage entièrement les sentiments qui vous animent » et lui donne l'assurance qu'il utilisera tous ses pouvoirs pour empêcher le film de nuire à l'image des religieuses. Certains (dont Jacques Rivette) pensent que l'intervention d'Yvonne de Gaulle, épouse du général et président, et ancienne élève des dominicaines, a aussi été déterminante. Le tournage sera un peu gêné (refus d'autoriser le tournage à l'abbaye de Fontevraud, dépendant des Monuments historiques).
Le 22 mars 1966, la commission de contrôle autorise la distribution du film mais celui-ci doit être interdit aux moins de 18 ans. Une semaine plus tard, Yvon Bourges (secrétaire d'État à l'Information) réunit à nouveau la commission et y convoque le directeur de la sécurité nationale, Maurice Grimaud, afin d'exposer les troubles à l'ordre public que peut provoquer le film. La commission ne change cependant pas son vote, mais son avis n'est que consultatif et le soir du 31 mars 1966, Yvon Bourges interdit la distribution et l'exportation du film.
Bataille légale
La censure provoque un tollé : Jean-Luc Godard interpelle André Malraux qu'il appelle ministre de la Kultur. De nombreuses personnalités publiques, y compris des gens d'Église, s'insurgent. Malraux lui-même n'empêche pas le film d'être sélectionné pour le Festival de Cannes et d'y être projeté. Georges de Beauregard et son avocat Georges Kiejman se lancent dans une bataille juridique. En 1967, le tribunal administratif annule la décision d'interdiction, pour vice de forme. Le nouveau ministre de l'Information, Georges Gorse, lui accorde un visa d'exploitation mais confirme son interdiction aux moins de 18 ans. La décision d'annuler la censure du film sera définitivement confirmée par le Conseil d'État en 1975.
Succès
Le film sort le 26 juillet 1967 dans cinq salles parisiennes. Fort de sa publicité et de son aura scandaleuse, il enregistre 165 000 entrées en cinq semaines. Le roman de Diderot profite de ce succès et est réédité plusieurs fois. Le public découvre un film sobre et extrêmement fidèle au roman dont il est l'adaptation, ne méritant sans doute pas la publicité sulfureuse qui a entouré sa sortie et que Jacques Rivette expliquera ne jamais avoir cherchée.
Source : Wikipedia