Synopsis
Georges Garais tient un magasin d’antiquités à Paris avec son épouse Florence. Prétextant des ventes en province, il part régulièrement avec son jeune employé Marc dans sa propriété de campagne à Vernon. Tandis que Florence se morfond seule, regrettant la passion des premières années de mariage, son époux et Marc revêtent des kimonos et se postent en voyeurs pour se délecter à leur insu du tourment de jeunes femmes que le jardinier, un être fruste au faciès monstrueux, agresse sur les routes. Nues, attachées dans une cave voûtée et flagellées, les victimes sont ensuite relâchées sans pouvoir décrire celui que les journaux ont baptisé « le sadique de Vernon ». Notable respecté (le « Monsieur de Paris ») en passe de devenir conseiller municipal, Georges s’estime intouchable, rassure Marc sur les risques encourus et lui vante les bienfaits de son homme de peine : « Il est le mal qui est en nous. Il nous libère. Regarde comme nous sommes calmes et apaisés… » Ce qui contribue à l’épanouissement de la relation homosexuelle qui les unit. Un soir, pris d’excitation, Georges prend sa voiture et fonce dans la nuit. Obsédé par la pensée de femmes fouettées, d’imagerie chrétienne et de statues d’hommes nus, il emboutit un couple en moto, Brigitte et Jean-François. Georges s’empare alors du corps de la jeune femme pour l’attacher dans sa cave. Son jardinier caresse la proie sans défense. Le garçon, laissé inanimé, alerte la gendarmerie le lendemain matin. Entre-temps, l’antiquaire est rentré à Paris pour repartir aussitôt avec Marc, suscitant chez sa femme toujours plus d’interrogations. En chemin, Marc s’inquiète de nouveau. « Bien sûr que c’est de la folie, lui répond Georges. Seulement moi j’en ai conscience. Tout le monde est fou. Mais quand on le sait, quelle supériorité sur les autres ! » Pour lui prouver sa puissance, il entre au commissariat, s’enquiert des nouvelles du « sadique » et prend plaisir à répondre aux questions d’un inspecteur de police parisien. Mais Jean-François, pensant reconnaître sa voiture, le suit dans sa propriété, où sa fiancée est torturée. Il se jette sur Marc, alors que le jardinier s’enfuit dehors. L’épouse soupçonneuse arrive sur les lieux, précédant l’inspecteur et les gendarmes. Rattrapé par le garçon, le jardinier l’assomme à coups de pierre et se dirige vers le moulin à eau. Affolé, il perd l’équilibre, entraîné par la roue du moulin. Repêché par l’inspecteur, le fuyard expire. La peau de son visage était du latex, ses cheveux gris ceux d’une perruque. Sous ces grossiers artifices se dissimulait Georges Garais ! Florence n’a plus qu’à ravaler ses larmes et Marc à maudire les charmes vénéneux de l’antiquaire dément.
Source : "Dictionnaire du Cinéma Pornographie et Erotique Français" (Christophe Bier, Serious Publishing, 2011)
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (5)
Production et distribution (2)
- Production déléguée : Inter Ecran
- Distribution France : Inter Ecran
Générique détaillé (12)
- Producteurs délégués : Pierre Chapelay, Camille François
- Adaptation : Jacques Bernard
- Scénariste : Gérard Trembasiewicz
- Dialoguiste : Jacques Bernard
- Directeur de la photo : Maurice Fellous
- Auteur de la musique : Guy Skornik
- Monteur : Claude Guerin
- Ingénieur du son : Guy Chichignoud
- Cadre : Henri Czap
- Scripte : France Villon
- Bruitage : Louis Devaivre
- Mixage : Maurice Laroche
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Érotisme
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Année de production : 1969
- Sortie en France : 20/09/1970
- Durée : 1 h 19 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 35934 et 35935
- Visa délivré le : 07/10/1970
- Agrément :
- Formats de production : 35 mm