Synopsis
Mathias, quadragénaire vivant de brocante en toute liberté, voit un jour revenir son fils - qu'il à eu à quatorze ans - accompagné de son amie Odile. Irritée par le sérieux de ce fils, celle-ci veut séduire son beau- père qui se refuse. Mais le fils ne peut supporter d'avoir été trompé par son père et le tue. Mathias maquillera, avant de mourir, cet assassinat en suicide.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (22)
Production et distribution (2)
- Production déléguée : Balzac Films
- Distribution France : Les Films Jacques Leitienne
Générique détaillé (9)
- Scénaristes : Jean-Pierre Mocky, Alain Moury, André Ruellan
- Directeur de la photo : Marcel Weiss
- Auteur de la musique : Éric Demarsan
- Assistant à la réalisation : Luc Andrieux
- Monteurs : Marie-Louise Barberot, Michel Saintourens
- Ingénieur du son : Séverin Frankiel
- Producteur : Jean-Pierre Mocky
- Cadre : Paul Rodier
- Photographe de plateau : Pierre Raffo
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique
- Thèmes : Sexualité
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1973
- Sortie en France : 13/02/1974
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 41545
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Actualités & distinctions
A propos
Point de vue
Mocky prend le temps d’exposer une sorte de code libertaire du comportement sexuel à travers le personnage de Mathias car « on n’est plus au Moyen Âge ». On peut s’échanger les femmes, ou les prêter, mais avec leur assentiment. On peut aussi habilement monnayer son sexe quand cela vaut le coup car il existe une hiérarchie des importances. On a des principes : par exemple, un père ne sort pas avec la chérie de son fils, même si elle est folle de lui. Odile, à peine plus âgée que Sandra, a vingt ans de moins que Mathias, son mari, mais elle a la chance de bénéficier de son expérience. A la baise les fils ne valent donc pas les pères ! Et la baise, dit-on, « c’est la moitié de la vie ! » L’idée plane qu’il ne peut y avoir de bon orgasme que s’il est soustrait à quelqu’un (« les voisins, les riches, les snobs, les pauvres cons qui regardent la télévision, les maris absents… »), ou que s’il est arraché à quelque loi ou institution (« la police, les huissiers, le mariage, la bourgeoisie… »). Il s’agit là d’une extase bien plus précieuse que les plaisirs de la chair qui servent de toile de fond au film en ce début des années 70 où ils se sont dévoyés en orgies. C’est certainement dans ce sens que l’on peut interpréter l’insert pornographique (le « premier plan de pénétration non simulée du cinéma français », affirmait fièrement le réalisateur à Ciné Revue). Un pur plaisir pour le père Mocky ! Michel, quoique jeune étudiant post-68, rejoint le raisonnement paternel : « c’est con les fêtes. C’est une ambiance de cons. » Elles sont l’ombre du sexe. Il existe donc peu de sensualité dans ce film – excepté la scène onirique où Sandra se masturbe en pensant à Mathias. Il s’agit plutôt d’un mélange de violence et de désir dont l’issue relève d’un romantisme noir : « tu te rends compte, dit Mathias mourant au chauffeur du camion, Michel était capable de me tuer. » L’amour paternel serait-il au-dessus de tout ?
© Britt Nini, "Dictionnaire des Films Français Pornographiques et Erotiques 16 et 35 mm", Serious Publishing, 2011.