Synopsis
La puissance maléfique de l'argent, quelques petites malhonnêtetés d'honnêtes gens, un faux témoignage, des hasards malheureux poussent Yvon, jeune livreur de mazout, à prendre une petite part dans l'attaque d'une banque. Il est arreté et ne tente pas de se justifier. Dès son arrivée à la prison, il se montre soumis. Mais la cruauté de ses compagnons de détention et l'incompréhension du directeur agissent sur son caractère violent. De surcroit, sa femme l'abandonne et leur unique enfant meurt de maladie. A sa sortie de prison, il est pris de la fureur de tuer. La petite femme aux cheveux grisonnants qui sera sa dernière victime, l'héberge au sein de sa famille dans une maison isolée des autres maisons d'un petit bourg, près de Paris. Non sans risque, par générosité. Durant des jours, il la voit accepter, sans se plaindre, une vie misérable de travail acharné et de dévouement à ceux qui pourtant, la maltraitent. Il est subjugué et on pourrait croire qu'il l'épargnera. Il la tue sauvagement pour une petite somme d'argent, ainsi que sa famille. La meme nuit, pris de remords, il va se livrer aux forces de police s'appretant à cerner la maison que vient de quitter le fou meurtrier.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (27)
Production et distribution (5)
- Productions déléguées : Marion's Films, Eos Films
- Coproduction : France 3 Cinéma
- Production associée : FR3 (France Régions 3)
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distribution France : AMLF
Générique détaillé (13)
- Producteur délégué : Jean-Marc Henchoz
- Scénariste : Robert Bresson
- Directeurs de la photo : Emmanuel Machuel, Pasqualino De Santis
- Assistant à la réalisation : Olivier Péray
- Monteur : Jean-François Naudon
- Ingénieurs du son : Jean-Louis Ughetto, Luc Yersin
- Costumes : Monique Dury
- Auteur de l'œuvre originale : Léon Tolstoï
- Producteurs : Daniel Toscan du Plantier, Jean-Marc Henchoz
- Producteur exécutif : Antoine Gannagé
- Assistant opérateur : Michel Abramowicz
- Chef décorateur : Pierre Guffroy
- Mixage : Jacques Maumont
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Suisse
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Suisse)
- Année de production : 1983
- Sortie en France : 18/05/1983
- Durée : 1 h 24 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 56003
- Visa délivré le : 06/05/1983
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (2)
Sélections (7)
Festival international du film de Rio de Janeiro
Brésil, 2021
Restrospectiva Cahiers du Cinema - 70 anos
Palmarès (1)
Festival international du film de Cannes
France, 1983
Grand prix du cinéma de création : Robert Bresson
A propos
À l'enchaînement des circonstances qui pourraient être romanesques, Bresson substitue le cheminement tragique du mal. Le film se situe dans une perspective chrétienne où, pour retrouver la grâce, il faut être allé jusqu'au bout du malheur.
Il est toutefois peu probable que Bresson justifie l'assassinat de deux hôteliers et d'une famille pour le salut d'un seul. L'interprétation qui voudrait que Yvon soit touché par la grâce du fait des gouttes de sang qu'il reçoit de la vielle femme assassinée à la hache n'est guère plus convaincante.
Peut-être la grâce divine est-elle absente du dernier film de Bresson. L'argent omniprésent règle les comportements humains. "Il n'y a pas de règle tout est permis " se vente Lucien, le dandy, qui croit pouvoir être bon lorsqu'il est devenu riche. Pourtant l'argent impose sa loi : Lucien finira derrière les barreaux et ses vantardises empêcheront son évasion. L'argent se trafique partout en prison surtout, à table comme à la messe ; des cigarettes contre de la viande ou du parfum. Il peut soudainement aussi revenir comme un leitmotiv destructeur. Désespéré, désœuvré, Yvon chez la vieille femme cherche l'argent puis l'interroge sans conviction, mécaniquement avant de la tuer : " où est l'argent ? "
Yvon était un pur, refusant de ramper comme un chien devant son patron, insensible aux trafics de la prison. Excédé par une contamination du mal qu'il ne maîtrise pas, il se saisit d'une écumoire comme il se saisira de la hache. Le directeur de la prison est tristement prophétique lorsqu'il déclare : " Celui qui n'a tué personne est souvent plus dangereux que tel autre qui arrive chez nous après dix meurtres ".
Yvon ira donc jusqu'au bout de sa révolte et assassinera sans trouver la grâce. Le film se clôt par un plan des clients de l'auberge où Yvon vient de se livrer aux gendarmes. Ceux-ci ont ouvert la porte et emmenant Yvon menotté. Les clients ne semblent pourtant pas leur prêter attention. Ils attendent celui qui ressemblerait à un monstre. Ils fixent la porte dans cette attente du monstre meurtrier : il ne viendra pas. Le monstre sommeille en chacun de nous lorsque l'argent l'a corrompu et personne ne le reconnaît
Dans ce monde corrompu, seuls les êtres veules s'accommodent des trafics en tous genres, ouvrant la porte à ceux qu'ils viennent de voler (Lucien au client) ou dont ils ont reçu de l'argent pour leur mauvaise action (la photographe à la mère de Norbert). Le mal semble passer par les portes. Bresson reprend les principes des films d'horreur où on ne filme pas les visages pour suggérer le parcours d'un mal, invisible aux humains.
Dans ce monde corrompu, les plans de nature ménagent une pause. Avant le meurtre de la famille, Yvon est désespéré par la contamination du mal qui a réduit la veille femme à la servitude volontaire auprès d'une belle-famille qui l'exploite et d'un père alcoolique. La discussion près du lavoir et les noisettes délicatement cueillies et offertes sont l'un des rares moments de répit de ce film empli d'une froide colère.
Jean-Luc Lacuve le 08/06/2006.
Source : cineclubdecaen.com
L'Argent a obtenu le Grand Prix du cinéma de création au festival de Cannes 1983.