Synopsis
Deux acteurs, Jean-Pierre Léaud et Zouzou, enfermés dans un appartement scindé en deux zones, une chambre froide et une chambre chaude, qui sont tous deux des chambres de torture. Entre ces deux espaces, il y a un lit, entouré par le rail du travelling sur le chariot duquel on voit a un moment Zouzou étendue morte tandis que Leaud se tranche les veines avec un morceau de pellicule.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (2)
Générique détaillé (3)
- Monteurs : Philippe Garrel, Jackie Raynal
- Ingénieurs du son : Michel Ber, Jean-Pierre Ruh
- Productrice : Sylvina Boissonnas
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Année de production : 1968
- Sortie en France : 28/11/1968
- Durée : 1 h 30 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 36043
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
Actualités & distinctions
A propos
Un homme et une femme sont enfermés dans un appartement séparé en deux zones. La première pièce, où se trouve le lit conjugal, jouxte une chambre qui se révèle être un four crématoire. Entre ces deux espaces, le couple tente de cohabiter… En 1968, l’héritière Sylvina Boissonnas finançait la réalisation d’une dizaine de longs métrages réunis sous la bannière des « films Zanzibar ». Cette initiative permit à une douzaine de cinéastes radicaux, dont le chef de file incontesté fut Philippe Garrel, de réaliser des oeuvres en toute liberté, affranchies des contraintes économiques. La Concentration, tournée durant soixante-douze heures d’affilée dans un décor unique, est une sorte de happening sous LSD qui, mettant en scène un éden infernal, exprimait les aspirations artistiques de l’époque. Une oeuvre singulière et expérimentale, dans laquelle les apparitions de Zouzou et de Jean-Pierre Léaud, amaigris et androgynes, inquiètent et fascinent à la fois.
Source : pariscinema.org
Tourné en août 1968 durant 72 heures d’affilée dans un décor unique en studio, monté en une semaine, "La concentration" poursuit selon Garrel (alors âgé de 20 ans) la critique du Cinéma-Spectacle et s'apparente à un happening sous influence lysergique. Un homme et une femme tentent de cohabiter dans un espace épuré à l'architecture dramatiquement fonctionnelle : un lit autour duquel sont installés des rails de travelling, et de part et d'autre, une "chambre froide" (douche, laboratoire, hôpital psychiatrique, morgue...) et une "chambre chaude" (four crématoire, gril, chambre de torture...), concentration de toutes sortes d'angoisses et de symboles...
En face du lit, la chambre noire de la caméra, de la salle.
Les rails, posés en U autour du lit, sont comme un regard qui fait communiquer le "chaud" et le "froid", la caméra étant le vase communiquant.
Machine labyrinthique, piège, maison-cinéma : le décor conditionne le film, est le film.
Il n'y a pas de quatrième mur. Le quatrième mur est comme s'il était transparent, en verre. C'est la caméra et l'écran de la salle.
(cette note s'inspire des propos de Philippe Garrel, s'entretenant avec Jean-Louis Comolli, Jean Narboni et Jacques Rivette, "Cerclé sous vide", Cahiers du Cinéma n° 204, septembre 1968).
Source : monoquini.over-blog.com