Loïc Murat est français, géologue et solitaire. Mais il a le don de se trouver où il ne faut pas. Aussi, quand il est arrêté sur la route, non loin de la frontière entre la Bolivie et l'Argentine, par un homme et une jeune femme accidentés qui lui demandent expressément de les emmener à Villazon, il sent bien que quelque chose ne va pas. D'autant qu'au village "les longs manteaux", comme il les appelle, un groupe d'extrême-droite, se multiplient, faisant régner la terreur. Non sans réticence, Julia finit par lui confier qu'elle est la fille de l'écrivain argentin Juan Mendez, "la conscience de l'Amérique latine". Emprisonné sous le régime du général Vinchina, il vient d'être gracié par le nouveau gouvernement. Sa libération a été tenue secrète et il doit arriver à Villazon par le train, protégé par une escorte contre Vinchina qui s'est juré qu'il ne quitterait pas la Bolivie vivant. Son compagnon ayant disparu, Julia tente avec Murat de rejoindre l'Argentine, mais ils sont interpellés à la frontière par des militaires. Bientôt libres, grâce "au sens de l'improvisation" du Français et à la division des soldats boliviens entre légalistes et extrémistes, ils entreprennent, aidés par quelques amis, de résister aux longs manteaux et lancent un message radio qui n'empêchera pas le train d'atteindre Villazon où le piège se referme avec l'arrivée du général Vinchina. Dans le train aussi, des affrontements opposent les ultras aux soldats qui protègent Mendez sous l'oeil (et l'appareil-photo) intéressé du reporter Laville. Dès que le convoi est entré en gare, le général Vinchina découvre que Juan Mendez est mort - d'une crise cardiaque - depuis plusieurs jours et que sa "libération" est une vaste machination, oeuvre du colonel Garcia, qui a endossé l'identité de l'écrivain le temps du voyage. Pendant que les légalistes déciment les longs manteaux, Garcia tue Vinchina avant de l'être par Murat. Mais, pour Julia et pour l'Histoire, l'écrivain sera tombé sous les balles de Vinchina.
Source : © Fiches du Cinéma