Synopsis
À La Rochelle, il est difficile de passer d'une rue commerçante à une autre rue commerçante sans emprunter des ruelles obscures. Et toutes ces vieilles dames, étranglées avec une corde violoncelle ; c'est curieux que personne ne se soit avisé qu'elles avaient toutes été élevées dans le meme couvent. Il n'en restait qu'une : Armandine de Hautebois. Les conversations vont bon train au sujet de l'étrangleur. Le Commissaire de Police, le Docteur, le Sénateur multiplient les hypothèses. Et Monsieur Labbé, le distingué chapelier de la ville, avec sa femme Malthilde infirme depuis quinze ans, qu'on ne voit jamais puisqu'elle ne quitte plus sa chambre, et que son mari soigne seul avec dévouement. Kachoudas, l'étranger, voisin de Monsieur Labbé, le petit tailleur maladif et angoissé, préférerait n'avoir jamais rien vu. Et si la dernière lettre de l'étrangleur dit la vérité, tout va peut etre s'arreter. L'assassin ne dit-il pas : "Je fais ce que j'ai à faire. A moins qu'on fasse des bétises, il n'y en a plus qu'une sur la liste". Mais rien n'est plus fréquent qu'une bétise, et rien ne se passe jamais comme prévu.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (20)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Horizons Productions
- Coproductions : Films A2, Société Française de Production (SFP)
- Exportation / Vente internationale : Editions René Château
- Distribution France : Gaumont
Générique détaillé (15)
- Producteur délégué : Philippe Grumbach
- Scénariste : Claude Chabrol
- Directeur de la photo : Jean Rabier
- Auteurs de la musique : Georges Garvarentz, Matthieu Chabrol, Charles Aznavour
- Monteuse : Monique Fardoulis
- Ingénieur du son : René Levert
- Costumes : Magali Fustier
- Auteur de l'œuvre originale : Georges Simenon
- Producteur exécutif : François Ribaud De Gineste
- Coproducteur : André Pergament
- Directeur de production : Pierre Gauchet
- Assistant monteur : Vincent Lascoumes
- Scripte : Aurore Chabrol
- Chef décorateur : Jean-Louis Poveda
- Photographe de plateau : Vincent Rossell
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1982
- Sortie en France : 25/05/1982
- Durée : 2 h 4 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 55406
- Visa délivré le : 02/06/1982
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Anecdote
Simenon avait écrit en 1947 une nouvelle intitulée Le Petit Tailleur et le chapelier. Il reprit le thème l'année suivante, en modifiant la fin, sous le titre Bénis soient les humbles dont la traduction anglaise lui valut un prix du mensuel « Ellery Queen's Mystery Magazine ». Le roman qu'il publia en 1949 sous le titre Les Fantômes du chapelier offre un troisième dénouement, celui qu'a respecté Chabrol.
Source : Wikipedia
La production
Le film sort en 1982, mais Chabrol envisage d'adapter le roman de Simenon (paru en 1949) dès les années 1960. Il veut alors confier le rôle à Charles Boyer, qui donne d'ailleurs son accord, mais le film ne peut pas se faire. Lorsque le cinéaste reprend son projet, il dit avoir eu du mal à écrire l'adaptation, jusqu'à ce qu'il ait l'idée de confier le rôle principal à Michel Serrault. L'adaptation est fidèle à peu de choses près : Chabrol enlève un personnage, élimine l'épisode consacré au passé du héros et déplace l'intrigue en Bretagne (les extérieurs sont tournés à Concarneau et à Quimper). Le film a reçu un accueil critique assez mitigé : on a notamment reproché à Chabrol de bâcler certaines séquences et de laisser son acteur principal « en faire trop ». Mais d'autres critiques ont été plus élogieux et ont mis en avant aussi bien la prestation de Charles Aznavour que l'humour noir ou l'atmosphère étouffante et sombre du film. Le film a d'ailleurs connu un certain succès commercial (près de 160 000 entrées en France en fin d'exclusivité).
Un étrange film policier
Montrer en quoi le film prend les apparences d'un film policier : montrer comment est construit le suspense et relever les différents clins d'œil cinématographiques que l'on peut voir à l'œuvre dans le film. Montrer en quoi, malgré ces apparences, le film ne se laisse pas ramener à la figure du film policier classique. Quels sont les éléments qui détournent plutôt le film vers l'analyse sociologique ou psychologique ?
Les codes du film policier
Le spectateur est très rapidement informé qu'un étrangleur sévit dans la ville et le film joue beaucoup sur les codes du cinéma policier pour créer une atmosphère de suspense : on retrouve ainsi le motif de la filature et de l'observation (Kachoudas ne cesse de suivre et d'épier Labbé) ; le décor urbain et nocturne crée également une ambiance propice au suspense (les ruelles sombres et étroites de Concarneau, les personnages qui disparaissent dans l'ombre ou la brume).
La construction dramatique repose sur un double suspense : si le spectateur apprend rapidement l'identité de l'étrangleur, une certaine tension dramatique anime le film, à la fois vers l'avant et vers l'arrière du temps. Il y a un effet d'annonce puisque Labbé prévient les journalistes qu'il s'apprête à commettre un nouveau crime. Parallèlement à ce suspense et ce mouvement vers l'avenir, le film est tendu vers le passé (une succession de flash-back nous permet d'apprendre comment on en est arrivé là et pourquoi Labbé a étranglé toutes ces vieilles femmes).
Enfin, le film ne cesse de jouer sur les références cinématographiques : les séquences de filature et de meurtres dans les ruelles sombres de la ville évoquent les adaptations de Jack l'éventreur (un personnage auquel on fait même directement allusion dans le film). Par ailleurs, les clins d'œil à Hitchcock (un cinéaste qu'admire Chabrol et auquel il a consacré un livre) sont nombreux. On peut en effet penser à Psychose (Labbé fait croire que sa femme est vivante ; il l'a remplacé par un mannequin et lui parle comme à une personne), ou encore à Fenêtre sur cour (les boutiques de Kachoudas et Labbé se font face et ils ne cessent de s'épier l'un l'autre à travers les fenêtres).
Un film policier détourné
Le double suspense signalé plus haut introduit certes une tension dans le récit, mais il ne constitue pas pour autant le point d'intérêt central du film. Tout se passe en effet comme si Chabrol sabordait le suspense classique pour davantage se concentrer sur d'autres aspects de son histoire : d'abord, on apprend très vite l'identité de l'assassin, et l'on devine assez rapidement les mobiles du crime. Ensuite, lorsque le double suspense s'achève véritablement (c'est-à-dire lorsqu'on comprend que le meurtre annoncé n'aura pas lieu et que Labbé révèle les raisons de ses méfaits), le film ne s'arrête pas pour autant : il rebondit en suivant la lente plongée de Labbé dans la folie complète (son monde s'effondre, ses réactions sont de plus en plus étranges, il est isolé, tue sans mobile).
Enfin, même dans les deux premiers tiers du film, lorsque le suspense fonctionne encore, l'attention du spectateur est souvent tournée vers d'autres motifs : l'étrangeté de la relation entre Kachoudas et Labbé, notamment, ou encore la description de la vie de cette petite ville de province.
L'analyse psychologique et sociologique
Décrire l'étrange relation qui unit Labbé et Kachoudas. En quoi cette relation est-elle marquée par des inversions ? En quoi ont-ils besoin l'un de l'autre ? Montrer l'insistance avec laquelle le film relève l'importance des rituels et des habitudes pour les personnages de cette petite ville. Montrer la description des rapports sociaux à l'œuvre dans le film : comment la domination bourgeoise se donne-t-elle à voir ? Montrer comment le fantastique et la folie viennent infiltrer le réel et la normalité. Relever les différents procédés cinématographiques utilisés.
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