Un constructeur naval est ruiné. Il ne lui reste plus qu'une maison hypothéquée, un yacht hypothéqué et une femme hypothécable. Justement, il se trouve un jeune viveur, banquier à ses moments perdus, un peu sadique sur les bords, prêt à prendre l'hypothèque en question. Aidé par son âme damnée, un Turc, frère de sa maîtresse, le constructeur (il s'appelle Manuel) jette sa femme (elle s'appelle Thassoula, chante à ravir des chansons grecques, possède un attendrissant petit frère et une âme pure comme le jour) entre les bras du viveur (il s'appelle Giorgian). Lequel tombe éperduement amoureux de Thassoula. Pour assurer l'avenir, le Turc (il s'appelle André) trucide l'oncle à héritage de Giorgian. Tenu par le chantage, celui-ci s'aperçoit que, décidément, il est allé trop loin. Trop tard. La pure Thassoula, qui a appris en écoutant aux portes le fin fond de l'histoire, passe par bien des épreuves. Jusqu'à ce qu'elle se décide à se confier au très vertueux pédagogue de son petit frère. Lequel avertit le très perspicace policier qui avait dejà des doutes. Giorgian se suicide, tandis que ses complices prennent la fuite avec un magot dont on ne sait pas très bien d'où il sort. Mais le crime ne paie pas : ils se dressent les uns contre les autres. Seule survivra la maîtresse (elle s'appelle Marika) pour aller en prison. Thassoula désespère de son avenir. « Avec qui refaire une vie dévastée ? ». « Avec moi », répond le pédagogue au grand cœur.