Synopsis
En 1938, dans la petite ville de Bourkassa Ourbangui, en Afrique Noire, Lucien Cordier (Philippe Noiret) le policier exerce (fort mal) son autorité. Sa femme, Huguette (Stéphane Audran) se moque ouvertement de lui et son beau-frère, Nono (Eddy Mitchell), n'est pas le dernier à perturber la vie du ménage. Finalement, ce concert de critiques fait basculer Lucien Cordier. Il va garder son apparence balourde et confuse mais en réalité, il entreprend une véritable mission de nettoyage. Les deux maquereaux du Pays qui controlent le bordel de l'endroit en seront les première victimes. Ensuite, ce sera au tour de Marcaillou (Victor Garrivier) l'horrible mari de Rose (Isabelle Hupper) pour qui Cordier nourrit les sentiments les plus vifs. Elle est en fait sa maitresse. Lucien Cordier est convaincu qu'il faut éliminer les méchants, ceux qui font souffrir les autres et il tient de grands propos quasi philisophiques à l'institutrice du village : Anne (Irène Shobline). Elle est la seule sans doute à le comprendre. Les autres ne comprendront jamais rien. Seule Rose découvrira la vérité, mais elle sera obligée de quitter le pays au moment où retentissent les premiers appels de la mobilisation générale et quelques jours après l'annonce de l'accord de Munich.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (15)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Les Films de la Tour
- Coproductions : Little Bear, Films A2
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : Parafrance
Générique détaillé (14)
- Producteurs délégués : Henri Lassa, Adolphe Viezzi, Bertrand Tavernier
- Adaptation : Bertrand Tavernier, Jean Aurenche
- Scénaristes : Jean Aurenche, Bertrand Tavernier
- Directeur de la photo : Pierre-William Glenn
- Auteur de la musique : Philippe Sarde
- Assistant à la réalisation : Jean Achache
- Monteur : Armand Psenny
- Ingénieur du son : Michel Desrois
- Costumes : Jacqueline Moreau
- Auteur de l'œuvre originale : Jim Thompson
- Assistant opérateur : Michael Coulter
- Directeur de production : Louis Wipf
- Monteuse son : Catherine D'Hoir
- Décors : Alexandre Trauner
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique, Humour noir
- Thèmes : Histoire, Meurtre
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1981
- Sortie en France : 04/11/1981
- Durée : 2 h 10 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 53772
- Visa délivré le : 18/09/1981
- Agrément : Oui
- Type de couleur(s) : Couleur
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (3)
Sélections (9)
Palmarès (1)
A propos
A propos du film
Le film est né de plusieurs inspirations littéraires : un polar majeur, "1275 âmes" de Jim Thompson (auteur qui a également inspiré Série noire d'Alain Corneau), le "Voyage au bout de la nuit" de Céline, et le "Voyage au Congo" de Gide.
Le film bénéficie aussi des dialogues dignes de Queneau - " arrête de m'ombrager ", " tu m'interlocutes ", " l'action se torse ", " colonel Tramichel, tra comme tralala et Michel comme la mère Michel "... - et l' idée du scénariste Jean Aurenche du retour du "fantôme" interprété par Jean-Pierre Marielle.
Dès la première séquence, où Lucien Cordier observe des enfants noirs affamés lorsque survient une éclipse de soleil, Tavernier donne à son film une dimension surréel, et met de côté la psychologie et la rationalité, en mettant en scène un monde colonial à la fois infernal et "joyeux" - ce qui est toujours la patte de Tavernier, même lorsqu'il traite de sujet noirs.
Cordier, qui déclare n'être " ni courageux, ni honnête, ni travailleur ", est entouré de monstres bien pires que lui, qui ne suivent que leurs pulsions, et des instincts plus proches de l'animal que l'humain. Perdu dans sa bourgade africaine, il n'a aucuncompte à rendre, ni vis-à-vis de l'administration, ni vis-à-vis de la loi, ni vis-à-vis de lui-même, puisqu'il se sert du mépris dont il fait l'objet comme alibi pour ses meurtres, et semble persuadé qu'il s'agit d'une délivrance pour les victimes et d'unacte de salubrité pour le monde. Le réalisateur ne tisse aucune complicité avec le spectateur : à aucun moment, on ne sait exactement si les meurtres sont planifiés ou pas, si Cordier est vraiment fou, et ce qui le fait passer à l'acte.
Du coup, ce qui aurait pu être une épopée expressionniste, avec une lutte du bien contre le mal, devient un cauchemar naturaliste, plein d'humour noir et sans repères moraux clairs. Comme le répète l'aveugle dans le train, " nous entrons dans la forêt vierge ", et nous n'en sortirons plus, malgré la présence de la jeune institutrice, qui représente un idéal et un espoir de salut pour Cordier, mais que celui-ci tient à distance pour ne pas la faire chuter dans son enfer. Elle-même se protège et tient à demeurer dans le monde " normal " : lorsqu'elle lit sur son tableau noir la confession écrite par Cordier et signée " Jésus-Christ ", elle se retourne tout de suite vers ses élèves, et leur apprend " La Marseillaise "... Même le prêtre est sans s'en rendre compte un des inspirateurs de la tuerie : " chaque chose en son temps, chacune à son tour, et d'abord l'ignoble Marcaillou " !
La réédition en DVD par StudioCanal, techniquement superbe, fut l'occasion pour Tavernier de montrer en bonus la fin initialement prévue et qu'il regrette d'avoir coupée : dans le bal final, des lépreux noirs arrivent et Cordier leur parle ; puis par la suite, il y avait l'idée, qui confirme le naturalisme surréaliste de l'oeuvre, de faire entrer deux grands singes, avec les participants au bal qui se transforment en squelettes puis disparaissent, et les deux singes qui se disent : " m... il va falloir tout recommencer ".
Source : cineclubdecaen.com