Synopsis
Parmi les brumes de la cité montagneuse de Litan, peuplée de personnages singuliers, en une seule journée, de l'hopital à la tannerie, et du cimetière aux grottes souterraines, l'amour le disputera à la mort, et l'insolite à la terreur... En ce jour de fete, un couple, Jock (Jean-Pierre Mocky) et Nora (Marie-José Nat) va se trouver soudain précipité dans une délirante cascade d'aventures surprenantes où le cauchemar se substitue inexorablement à la réalité... Où est passé l'assistant de Jock ? Quel est ce mystérieux médecin ? Pourquoi une étrange folie semble-t-elle s'emparer de tous les habitants ? Mais que fait donc la police ? Jock et Nora seront-ils à nouveau réunis ? Peut-on réellement franchir toutes les barrières?... La réponse est dans Litan !
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (22)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : M. Films
- Coproduction : France 2 Cinéma
- Distributions France : Océanic Films, Coline
Générique détaillé (14)
- Scénaristes : Jean-Claude Romer, Patrick Granier, Scott Baker
- Directeur de la photo : Edmond Richard
- Auteur de la musique : Nino Ferrer
- Assistants à la réalisation : Philippe Besnier, Étienne Méry, Jean-François Villemer
- Monteurs : Jean-Pierre Mocky, Catherine Renault
- Ingénieur du son : Luc Perini
- Costumes : Sophie Chastenet
- Producteur : Jean-Pierre Mocky
- Assistant opérateur : Alain Herpe
- Cadre : Jacques Mironneau
- Directeur de production : Pierre Hanin
- Assistante monteuse : Joëlle Dufour
- Scripte : Françoise Penzer
- Décors : René-Yves Bouty
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Fantastique
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1981
- Sortie en France : 24/02/1982
- Durée : 1 h 28 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 53332
- Visa délivré le : 22/12/1981
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Format son : Mono
Actualités & distinctions
A propos
Le scénario du film est dû à une collaboration entre le réalisateur, Jean-Claude Romer, responsable des questions, et du choix des films diffusés à " Mardi Cinéma ", aussi figure incontournable du fantastique, rédacteur en chef de Midi Minuit Fantastique (dans Litan, il fait une apparition en policier), Patrick Granier, co-scénariste du Piège à cons et Scott Baker, écrivain américain de Science-Fiction.
Litan a été tourné à Annonay (Ardèche) et dans ses environs.
"Cela faisait longtemps que j'avais envie de faire un film fantastique, dit Jean-Pierre Mocky. Depuis exactement quarante ans, lorsqu'enfant j'étais terrifié par les masques de mort dont s'affublaient les gens de chez moi, là-bas, en Slovénie."
« Pour moi, le fantastique c’est tout simplement du rêve, comme celui que l’on peut faire n’importe quelle nuit. Lorsque j’ai décidé de faire Litan, j’ai voulu que ce soit un rêve angoissant et irrationnel, mais dont tous les détails, filmés, permettaient de faire une synthèse. L’horreur des tronçonneuses, des viols sanglants ou des tortures sadiques, le sang pour le sang, je le laisse aux autres. Puissent certains entrer dans mon rêve et y trouver un plaisir angoissé et fugitif. Parmi les brumes d’une cité montagneuse, peuplée de personnages singuliers, en une seule journée, de l’hôpital à la tannerie, et du cimetière aux grottes souterraines, l’amour le disputera à la mort, et l’insolite à la terreur. En ce jour de fête, un couple, Jock et Nora, va se retrouver soudain précipité dans une délirante cascade d’aventures surprenantes où le cauchemar se substitue inexorablement à la réalité… » (Jean-Pierre Mocky).
"Litan, c'est le film que j'ai aimé parce que il y avait des décors, il y avait l'idée de la mort, des feu follets dans les cimetières. C'était quelque chose qui me faisait rêver quand j'étais petit, et c'est le seul film qui reflète bien mon enfance. Dans l'Est, on faisait peur aux enfants avec des masques. C'était pas loin d'Halloween. Les paysans se déchaînaient. Il n’y avait pas de citrouilles mais des sorciers avec des masques horribles. Les enfants avaient peur de ça. Quand ils n'étaient pas gentils, on leur disait qu'ils allaient revenir. Et puis, c'est un film flamboyant, un peu gothique. Dans le fantastique, on peut se livrer à un tas de facéties. Je me rappelle que j'ai failli me battre avec John Boorman parce qu'il n'aimait pas le film. Boorman avait hué pendant la distribution des prix quand Jeanne Moreau avait annoncé que j'avais gagné. Lautner, qui est un brave gars, était dans le jury aussi, il a attrapé Boorman et lui a dit : "Espèce de salaud, c'est un confrère !" . Boorman était assis à côté de Brian De Palma, et ils se sont foutus de mon film au moment où j'ai eu le prix. Et c'est là où je me suis rendu compte que le film était intéressant dans la mesure où il n'était pas dans le style de leurs films. Parce que eux travaillaient dans quelque chose de classique et Litan n'était pas classique parce qu'il venait de l'Est. C'était le choc entre l'Est et l'Ouest sur le fantastique. Ils ont regardé mon film avec une haine comme s'ils regrettaient de ne pas faire ça. Ils ne pouvaient pas sacrifier à des lois du genre que je n'ai pas respectées. Ils se sont dit que j'avais réussi à visualiser quelque chose de mon enfance que eux, ne pourraient pas faire parce que ça risquerait de ne pas marcher financièrement. Ils ont peut-être beaucoup plus de possibilités mais ils les canalisent pour pouvoir être dans le show-business. ils se contrôlent terriblement. Donc, ils ne peuvent pas avoir la même inspiration que moi, parce que moi, je m'en fous, je peux faire ce que je veux !"
(Jean-Pierre Mocky - Entretien réalisé pour l'émission de cinéma Désaxés et diffusée sur Radio Libertaire le 9 Novembre 2003).
Source : jpierre.mocky.free.fr