Synopsis
Antoine Doinel est un jeune garçon de 13 ans. Il habite aux environs de la place de Clichy, dans un petit appartement inconfortable, entre sa mère, Gilberte, une femme maussade qui ne l'aime pas, et l'homme qui lui a donné son nom mais n'est pas son père, un être falot qui pourrait l'aimer s'il n'était si inconsistant. Avec l'âge, Antoine supporte de moins en moins cette situation et rêve d'un avenir meilleur. Il découvre bientôt les joies de l'école buissonnière avec son ami René, rentre tard, essuie sans broncher les remontrances de ses parents et, un jour, enfin, pour excuser une absence en classe, annonce que sa mère est morte...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (39)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Les Films du Carrosse, Societé d'Exploitation et de Distribution de Films (SEDIF)
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distribution France : Cocinor
Générique détaillé (17)
- Adaptation : François Truffaut, Marcel Moussy
- Scénariste : François Truffaut
- Dialoguiste : Marcel Moussy
- Directeur de la photo : Henri Decaë
- Auteur de la musique : Jean Constantin
- Assistants à la réalisation : Philippe De Broca, Robert Bober, Francis Cognany, Alain Jeannel
- Monteuses : Marie-Josèphe Yoyotte, Cécile Decugis
- Ingénieurs du son : Jean Labussière, Jean-Claude Marchetti
- Producteur : François Truffaut
- Voix off : Jean-Luc Godard
- Assistant opérateur : Alain Levent
- Cadre : Jean Rabier
- Scripte : Jacqueline Parey
- Décors : Bernard Evein
- Assistant décorateur : Raymond Le Moigne
- Photographe de plateau : André Dino
- Régisseur général : Robert Lachenay
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique
- Thèmes : Enfance, Délinquance
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1959
- Sortie en France : 11/10/1959
- Durée : 1 h 33 min
- Etat d'avancement :
- Numéro de visa : 21.414
- Visa délivré le : 16/05/1959
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (12)
Sélections (19)
Palmarès (2)
A propos
Analyse de Anne Gillain (in "François Truffaut, le secret perdu", ed. Hatier, 1991)
Analyse de Anne Gillain : visuellement, "Les 400 coups" s'organise selon une élégante opposition binaire qui opère tout au long du film : dans les scènes en intérieur, le récit est composé de gros plans fixes, tandis qu'à l'extérieur les plans mobiles et éloignés dominent. Cette alternance confère au film son rythme puissant de tension et de détente. Prisonnier à l'intérieur, Antoine redevient enfant libre de vagabonder à l'extérieur. Le flot ininterrompu de désastres qui s'abattent sur lui à la maison, à l'école et au pénitencier est soudain endigué, suspendu. Au-dedans, madame Doinel crie, menace, punit; au dehors, elle restera muette et apeurée quand son fils la surprendra dans les bras de son amant.
En situant la première scène dans une salle d'école, Truffaut dénonce immédiatement l'échec d'une institution dont la fonction est de faciliter l'adaptation de l'enfant à la réalité sociale. Il met également en valeur les qualités d'initiative et de créativité d'Antoine dont le comportement tranche avec celui des autres enfants. La fatale photo de pin-up circule tranquillement dans la classe jusqu'à ce qu'elle tombe sur son bureau. D'une plume vengeresse, il agrémente son visage d'une moustache. Cette agression contre le féminin lui vaut d'être isolé, au coin, première représentation d'un espace carcéral qui ne fera que se rétrécir autour de lui. Loin d'y demeurer passif, il y compose illico un poème dont la fraîcheur autobiographique contraste avec cette sinistre caricature de la littérature qu'est "le lièvre", poésie recopiée par le maître sur le tableau noir.
Dans le déclin et la chute d'Antoine Doinel, l'écriture joue le rôle du péché originel: dès qu'Antoine prend la plume, les désastres s'abattent sur lui. Dans ce contexte, la décision absurde de voler la machine à écrire est tout à fait logique, quand on sait l'importance du langage chez Truffaut. Dans la sphère des activités transitionnelles, l'écriture est un des moyens les plus efficaces pour affirmer son identité et sa maîtrise sur le monde extérieur, ou, pour reprendre une terminologie lacanienne, le langage représente la passage de l'imaginaire au symbolique, du passé au présent, d'une relation duelle dominée par la mère à une réalité ou intervient la médiation paternelle. Dans les 400 coups, cette voie royale de la communication et de la créativité adulte est d'emblée barrée à Antoine.
(...)
Intégralité de l'analyse sur cineclubdecaen.com