Quelque part dans une petite ville de province. À l’occasion d’un mariage, deux jeunes gens se rencontrent. Le garçon propose à Karine une promenade à vélo pour le lendemain. Ils se retrouvent dans une vielle gare désaffectée où les locomotives bien qu’à l’arrêt, continuent de souffler. Malgré les réticences de Karine, ils vont se reposer dans un cimetière. Un étrange personnage vêtu comme un gentilhomme d’autrefois regagne son mausolée. Le temps passe et ils pénètrent dans un caveau ouvert pour y faire l’amour. Plus tard sur un tombeau, un clown dépose un bouquet. Il fait nuit désormais et la peur gagne la jeune fille. Le cimetière est immense et malgré leur acharnement la sortie est introuvable. Karine craque. Une violente dispute éclate et le garçon tombe dans une fosse pleine d’ossements. Prise d’une sorte de transe, Karine le rejoint et ils s’étreignent au milieu des crânes et des tibias. « Ne crains rien, les morts sont nos amis » dit-elle. Elle trouve une rose métallique près d’une stèle : « La rose de cristal, elle nous conduira ! » Elle referme sur lui le couvercle du caveau, étouffant ses hurlements : « Va mon amour, voilà le chemin.» Nue au milieu des croix, en plein jour, sur une plage de galets, elle tient la rose dans la main. « Tes doigts brûlent mon amour, ton souffle sur mon corps, pour toujours. » Elle entend les voix des défunts, leurs plaintes. Elle chantonne et danse, le jour se lève. Elle rejoint le caveau. Une vieille femme vient déposer des fleurs sur la tombe.
Source : "Dictionnaire des Films Français Pornographies et Erotiques" (Christophe Bier, Serious Publishing, 2011)