Synopsis
Simon Léotard, un énergique promoteur de cinquante ans, se voit du jour au lendemain, acculé à la faillite par Lépidon, un concurrent sans scrupules, qui exige le paiement immédiat des traites qu'il a consenties à l'associé de Simon, Julien, lequel vient de se suicider sans explication. A l'enterrement de son ami, Simon rencontre Lépidon qui déplore la fin tragique de Julien et propose de racheter l'affaire et d'oublier les dettes. Mais Simon réagit et, grâce aux informations que lui fournit Mado, une jeune prostituée avec laquelle il passe de fréquents moments, il parvient à rencontrer Manecca, l'ancien homme de confiance de Lépidon qui lui vend les documents secrets dont Simon se sert pour exercer un chantage à l'encontre de son créancier. Ce dernier, la mort dans l'âme, ne peut éviter à temps le coup qui lui est porté. Il se venge alors en faisant assassiner Manecca qui s'apprêtait à s'expatrier. Simon voit alors Mado lui échapper définitivement au profit du jeune comptable, Pierre, qu'elle lui avait jadis présenté.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (32)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Les Films La Boëtie
- Productions étrangères : Terra-Filmkunst, Italgema
- Exportation / Vente internationale : Artedis
- Distribution France : Les Films La Boëtie
Générique détaillé (11)
- Scénaristes : Claude Néron, Claude Sautet
- Dialoguiste : Claude Sautet
- Directeur de la photo : Jean Boffety
- Auteur de la musique : Philippe Sarde
- Assistants à la réalisation : Olivier Péray, Jacques Santi, Jean-Claude Sussfeld
- Monteuse : Jacqueline Thiedot
- Ingénieur du son : Jean-Pierre Ruh
- Producteur : André Génovès
- Assistant opérateur : Pierre Boffety
- Directeur de production : Guy Azzi
- Chef décorateur : Pierre Guffroy
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie, Allemagne
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie, Allemagne)
- Année de production : 1976
- Sortie en France : 27/10/1976
- Durée : 2 h 15 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 42112
- Visa délivré le : 22/10/1976
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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A propos
Réception critique
"Les rapports entre tous ces personnages sont d'une subtilité extrême ; l'opposition dramatique des caractères et des castes disparaît au profit d'un dialogue souterrain fait de gestes et d'attitudes qui sont, pour Claude Sautet, sa matière première de prédilection. C'est là qu'il puise à la fois le comique de situation, la chaleur humaine et ce " rhésus " farfelu qui constitue la connotation de ses personnages depuis " Les choses de la vie". Ne sommes-nous pas entrés dans une époque où l'imprévu déjoue à tout instant nos analyses, nos refus, nos engouements ou nos calculs ? Cette folie douce-amère, qui n'épargne ni ceux qui veulent " changer la vie ", ni ceux qui souhaitent - au contraire - figer l'ordre des choses, est devenue pour Claude Sautet le registre où il se meut avec le plus de génie : c'est à force de saisir cette modernité-là qu'il échappe enfin au cinéma de routine, jetant l'ancre à ce point plus loin que les autres..." (Henry Chapier, Le Quotidien de Paris, 27 octobre 1976).
"L'un des aspects les plus généreux du rare talent de Sautet est d'expliquer la psychologie de ses personnages par l'environnement. Si son promoteur choisit de se battre contre l'escroc au lieu de pactiser comme le voudrait son intérêt immédiat, c'est peut-être parce qu'il a hérité de son père le goût (démodé ?) du panache. Si Hélène, la jeune mal-aimée par Simon, s'est enfoncée dans l'alcoolisme, c'est la lâche indécision de son ancien amant qui en est responsable." (Robert Chazal, France-Soir, 27 novembre 1976).
"Peu à peu, le film se dégage de sa gangue, les personnages s'installent, le ton est donné. Jusqu'à cette promenade nocturne où les voitures s'enlisent dans la boue, jusqu'à cette fête improvisée sous une pluie de fin du monde, impossible de se défaire de ce film, encombrant comme un souvenir désenchanté." (François Forestier, L'Express, 18 octobre 1976).
"Sautet nous donne une peinture de la France UDR implacable de pessimisme feutré, que Piccoli, grave, et Romy Schneider, sublime, propulsent, le temps d'une scène trop brève, vers des sommets d'émotion. Qui filmerait mieux que Sautet les instants de tension muette, la tendresse tue, les groupes d'homme en liesse ou en conflit, de simples voitures le long d'une route ? Personne. Pour cela, sans doute, Mado est son film le plus accompli et le plus grave. L'apogée d'un genre qu'on aime ou qu'on n'aime pas." (Michel Grisolia, Le Nouvel Observateur, octobre 1976).
Le réalisateur Claude Sautet et son co-auteur Claude Néron ne se contentent pas d'illustrer les déboires de Simon. Ils brossent de l'univers immobilier un tableau féroce. Bilan truqué, dessous de table, fausse factures, corruption officielle, dossiers compromettants, chantages ignobles, sanglants règlements de compte : la charge est violente. Rarement les canailles politico-affairistes ont été traînées à ce point, et même concrètement, vu les dernières images dans la boue. (...) Si vous cherchez à vous distraire intelligemment, Mado est le mot de passe. (Jean-Paul Grousset, "Le Canard Enchaîné", 8 novembre 1976).
"Claude Sautet, nous plonge en plein dans la jungle de l'immobilier, beau sujet d'étude balzacienne, et ce qu'il nous dévoile des mœurs de la grande bourgeoisie d'affaires n'a peut-être rien pour nous surprendre. Mais son astuce, sa force, consistent à nous y faire pénétrer à la suite de personnages qui ne sont pas antipathiques bien que l'un d'eux soit une fripouille reconnue et que l'autre soit obligé de se faire des dents de requin pour survivre. Pas antipathiques parce qu'il reste en eux le regret d'un monde différent et que le pouvoir qu'ils exercent ou qu'ils ont exercé est un pouvoir qui les en éloigne à jamais. Sautet peint un monde bien à lui où les classes sociales coexistent dans un abandon fataliste auquel les plus lucides se laissent aller, la rage au cœur, conscients et honteux de leur impuissance." (Michel Pérez, Charlie-Hebdo, 28 octobre 1976).
"Sautet est le peintre des crises. Crises affectives, crises cardiaques (ou suicides... ), crises économiques et professionnelles. S'il excellait jusqu'à présent dans la description des félures de cœurs, des brisures de couples, il évite dans Mado toute nostalgie, et se débarrasse de tout sentimentalisme. Il efface même les tentations de la mélancolie pour dépeindre la névrose contemporaine, la peur de la mort, la lutte sociale. Il prend le pouls de l'économie française. Cinéaste d'un pays en pleine transformation, d'une société qui change, il filme l'essor gaullien (César et Rosalie), la mort des petites entreprises et l'expansion Pompidolienne (Vincent, François, Paul et les autres), la crise giscardienne, avec dénonciation des scandales de la Ve République (Mado). Film de constat (d'aucuns vont lui reprocher de n'être pas un film de combat) sans concessions ni mots d'auteurs, Mado n'est pas seulement l'histoire de l'irrésistible désenchantement d'un Don Quichotte moderne à la solitude orgueilleuse et à la rancœur désabusée." (Jean-Luc Douin, Télérama, 30 octobre 1976).
"Voici un nouveau saint à inscrire au calendrier du grand cinéma. Déjà, Claude Sautet avait rappelé à notre bon souvenir les fêtes votives de Max, César, Rosalie, François, Paul et les autres. On va désormais brûler beaucoup de cierges en l'honneur de Mado dans les grandes chapelles de la cinéphilie. Avec Mado, en effet, Claude Sautet développe avec rigueur sa fresque de la bourgeoisie sous la Ve République. Je ne sais si Mado est son meilleur film : il en a fait de plus souriants et de plus tendres. Mais il n'en a jamais réussi d'aussi difficile. " Suivre sa pente, soit, mais en remontant " conseillait André Gide : C'est bien cette pente rugueuse que suit aussi Sautet. Après Vincent, François, Paul et les autres, sommet du récit choral, il pouvait souffler un peu, nous offrir quelque délicate comédie psychologique. Au lieu de cela, le voilà qui repart sur la corde raide, et cette fois sans le soutien de ces deux balanciers : les dialogues minutieusement tendres de Jean-Loup Dabadie, la présence réconfortante d'Yves Montand. Eh bien, chapeau : la performance change de ton et de climat, mais elle est toujours réussie." (Pierre Billarci, Le Journal du Dimanche, 31 octobre 1976).