Chaque jour, chaque soir, Hélène guide à travers Paris des cohortes de provinciaux, de touristes de tous pays, qui espèrent connaître la ville en quelques minutes d'autocar et une soirée dans un cabaret ringard de Pigalle. La ville, Hélène la connaît, la ville cachée, secrète surtout. Car chaque nuit, elle joue au poker, dans les cercles plus ou moins clandestins, plus ou moins louches. Chez un avocat mondain, elle gagne souvent. Belle, insaisissable, lointaine, dure, solitaire, comme perdue dans cet univers de flambeurs, Hélène ne semble vivre que pour le jeu, ou pour protéger son frère Stéphane, toujours en fuite, un peu révolutionnaire, peut-être terroriste, à la marge lui aussi. Un jour, chez l'avocat, Hélène remarque Paul, un autre joueur. Il est là, encore, dans le tripot de Tonio, sous un autre nom. "Duke", "Paul", "Pierre" : qui est-il vraiment ? Le sait-il lui-même ? Chez Tonio, Hélène s'est fait piéger. Fascinée malgré elle par "Duke", elle a joué n'importe comment. 50 000 francs de dettes de jeu. Tonio ne lui laisse aucun sursis, la traque, exige toujours plus, cherche à la rendre complice de ses rackets. Stéphane "utilise" souvent Hélène pour faire passer à l'aéroport des liasses de billets destinés à financer quelque activité clandestine. Cette fois-ci la tentation est trop forte. Hélène garde les dollars pour payer sa dette. Fausse monnaie ! Tonio est furieux, se rend chez Hélène, y tue par erreur Stéphane. L'avocat renommé tire les ficelles... et toujours sur le chemin d'Hélène, "Duke". Hélène voit enfin le bout du tunnel, en partie grâce à "Duke". Il va lui falloir recommencer à vivre. Loin du jeu ? avec "Duke" ? qui sait?...
Source : © Fiches du Cinéma