Pas content que le sbire du grand et défunt Stagnari lui ait taillé un lobe, le petit truand va défrayer la chronique de sa vengeance: il tue l'homme, qui tentait pourtant de sauver sa peau en échange d'une photo à la dédicace codée indiquant à Léa Stagnari l'emplacement de l'héritage paternel, et en sus lui coupe les oreilles avant de les lui placer entre les dents. Un vrai crime de maniaque. Excellente occasion pour une jeune femme de se débarrasser de sa rivale, pour un couple de quincaillers de son contrôleur fiscal... Le Ministère de l'Intérieur charge alors l'éminent criminologue Jean-Paul Blido de démasquer le déséquilibré, coupable, selon se dernier, de ces homicides à la chaîne. Que Korg, chauffeur de ministre en mal de célébrité, après s'être accusé devant lui, tue une femme pour lui prouver qu'il est l'auteur de tous les essorillements précédents, il n'en a cure. En revanche, parce que sourd et passionné d'arts japonais, Luc Fabri, lui, a le profil requis. Entre temps, Léa avec son copain Max et son fils de trois ans dit Attila, essaie de reprendre la photo au petit truand qui lui-même veut lui extorquer le code. De son côté, le second du ministre, le fidèle Dancourt profite judicieusement de la macabre série pour offrir à son bon ami, en cadeau d'anniversaire, le cadavre de son rival politique. Confusion et quiproquo: c'est le ministre lui-même qui est exécuté. Le tueur, en les poursuivant, ayant perdu la vie et ses deux pavillons, Léa et Max récupèrent l'"héritage" au sommet d'un château d'eau qu'Attila ne tarde pas à faire exploser. Dancourt, désespéré, se coupe les oreilles qu'il confie à Korg, et voilà celui-ci arrêté pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Luc Fabri, qui n'a pas supporté la perquisition destructrice de ses bonsais, attend, sabre au clair à la sortie de son bureau et lui tranche les oreilles. "Coupez", dit le réalisateur en contrechamp.
Source : © Fiches du Cinéma