Synopsis
Ravagé par l'alcool et le désespoir, Alain Leroy vient de subir une cure de désintoxication dans une clinique de Versailles. Envahi par un irrésistible dégoût de la vie, il rompt l'un après l'autre les derniers liens qui le retiennent à la vie. Il abandonne la jolie Lydia qui voulait le sauver, il résister à son médecin qui tente de le réconcilier avec sa femme, il rencontre par hasard un ami d'autrefois, embourgeoisé et insupportable. Grâce à Jeanne, il retrouve d'autres vieux complices, mais ils ont sombré dans la drogue. Au cours d'une soirée, la rencontre de Solange sera l'ultime chance qu'il laisse passer. Quoi qu'il arrive, Alain Leroy a décidé de se suicider le 23 juillet.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (22)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : NEF - Nouvelles Éditions de Films
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
- Distribution France : Lux Compagnie Cinématographique de France
Générique détaillé (17)
- Scénariste : Louis Malle
- Directeur de la photo : Ghislain Cloquet
- Auteur de la musique : Erik Satie
- Assistants à la réalisation : Philippe Collin, Volker Schlöndorff
- Monteuse : Suzanne Baron
- Ingénieurs du son : Pierre Vuillemin, Guy Villette
- Costumes : Nady Chauviret
- Auteur de l'œuvre originale : Pierre Drieu La Rochelle
- Producteur : Alain Queffelean
- Assistant opérateur : Jean-César Chiabaut
- Cadre : Étienne Becker
- Directeurs de production : Alain Queffelean, Jean Pieuchot
- Attaché de presse (film) : André-Paul Ricci
- Scripte : Elisabeth Rappeneau
- Décors : Bernard Evein
- Mixage : Jean Nény
- Photographe de plateau : Georges Pierre
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame psychologique
- Thèmes : Inceste
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1963
- Sortie en France : 15/10/1963
- Durée : 1 h 50 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 27531
- Visa délivré le : 19/09/1963
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (4)
Palmarès (1)
A propos
Louis Malle a interprété une grande partie du livre de Drieu La Rochelle ; tant au niveau des éléments actualisés aux années 1960 — le livre datant des années 1920 — que du personnage central.
Dans le livre original, Alain est un toxicomane et non un alcoolique. A la grand différence du film, le personnage du Feu Follet a décidé de mourir, alors que celui tenu magnifiquement par Maurice Ronet, se voit poussé dans une envie de mourir par ses anciens amis et les événements qu'il va vivre pendant cet ultime passage à Paris. Alain Leroy décide finalement de mettre fin à ses jours parce que depuis toujours en marge des gens qu'il croise et qu'il n' a jamais compris. Dans le film, l'alcool lui a servi à ne pas se voir changer et à ne pas voir la vie comme elle était vraiment, la cure de désintoxication finie, la réalité le rattrape, il ne peut le supporter. Sa fatigue psychologique l'enfonce dans sa vision tragique du destin. L'Alain du livre se suicide pour devenir un homme (comme Drieu et Rigaut), tandis que Alain pour le film de Malle se tue pour ne pas vieillir.
Nous suivons donc les dernières 48 heures du personnage pour son ultime tournée d'adieu : l'occasion d'une dernière virée dans Paris ou il fait le tour de ses anciens amis et cherche des raisons de ne pas se tuer. Il ne les trouvera ni dans le vide émotionnel ou intellectuel des uns, ni dans l'engagement politique des autres, et finira par se tirer une balle dans le cœur. Louis Malle démontre la mécanique du suicide avec la minutie d'un documentaire technique, et nous livre une déchirante méditation sur l'absence de raison de vivre, qui fut inspirée par le suicide de l'excentrique dadaïste Jacques Rigaut.
« Le Feu Follet est le premier film à me satisfaire totalement » déclarera Louis Malle. Le film sera d'ailleurs couronné par le Prix spécial du Jury à Venise, et salué par la critique, ce qui n'empêchera pas un accueil mitigé dans les salles.
C'est déjà un cinéaste renommé, qui va signer son 5e film. Pourtant, en 1962, il est au creux de la vague et deux de ses amis (dont Roger Nimier, le scénariste d'Ascenseur pour l'échafaud) meurent brutalement. Le réalisateur de Zazie dans le métro vient d'avoir trente ans et la pilule ne passe pas : le cinéaste voit arriver l'âge adulte avec angoisse et désillusion "ce qui est beau, ce qui est grave, c'est la jeunesse [...] de la jeunesse à la mort, on ne fait que se dégrader, on devient quelque chose de dégoûtant".
Pour Drieu la Rochelle, le suicide est « l'acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres » (Le Feu follet). Dans le film, Alain se lance ce défi de la mort, seule et unique chose qu'il peut encore accomplir avec succès, après une vie ratée, brûlée. Le suicide efface les défauts, comble les lacunes. Il rachète jusqu'au manque de talent. Pour l'auteur du livre, le suicide est l'acte noble par excellence : "la dernière noblesse qui me reste est de disparaître", ce que réfute totalement Malle. Drieu cherchait la solitude, Malle à la fuir. Ce thème traité du rapport à la mort, à la vie, a pour certains un lien avec un long séjour de Louis Malle en Inde.
Le roman de Drieu La Rochelle, si intime, s'impose alors violemment à lui. Et ce sera la première fois qu'une œuvre de cet auteur sulfureux (qui se suicidera également, mais pour des raisons plus politiques) sera adapté au cinéma. Louis Malle signe là une adaptation exemplaire en suivant au plus près les sinuosités du chef d'œuvre de Drieu La Rochelle. Ainsi le film s'ouvre avec un passage du roman en voix off, qui marque d'emblée l'appartenance de l'image au texte et sa filiation directe. Pourtant le film n'est jamais la pâle copie du livre : Louis Malle, tout en respectant la chronologie de l'histoire et les dialogues, opère un glissement subtil des années 1920, cadre précis de la fin du dadaïsme, aux années 1960, plus proches du réalisateur. Il intègre également des éléments historiques contemporains (lutte de l'O.A.S.) et remplace la dépendance de son personnage de la drogue à l'alcool.
Louis Malle retrouve Maurice Ronet, interprète déjà célèbre d'Ascenseur pour l'échafaud. Pour le tournage, Louis Malle s'était particulièrement concentré sur le jeu de Ronet. "Je voulais durcir Maurice. Je me bagarrais tout le temps avec lui pour qu'il durcisse son jeu"1. L'acteur, filmé au plus près et présent du premier au dernier plan, écrase littéralement l'image, et s'est complètement identifié au personnage.
L'écriture cinématographique du réalisateur est assez traditionnelle, et marque parfois quelques lourdeurs (longs travellings didactiques sur les objets) ainsi que quelques ruptures de rythme. Mais le film reste élégant et discret, aussi austère que brutal dans sa nudité. L'utilisation du noir et blanc, le refus de Louis Malle de tourner en studio et l'ancrage du personnage dans les extérieurs parisiens confèrent au film simplicité et authenticité.
Les notes d'Éric Satie se dressent contre les bruits de la ville en mouvement, et enveloppent le personnage d'une douceur mélancolique et tragique qui accompagne la chute d'Alain.
Source : Wikipedia