Synopsis
Jeanne enseigne la philosophie. Sa vie est bien organisée, elle vit parfois chez elle, le plus souvent chez Mathieu, qu'elle doit épouser. Pour l'heure, Mathieu est absent; et Jeanne, ne supportant pas de rester seule dans cet appartement, rentre chez elle... pour constater que sa cousine occupe les lieux. Désemparée, Jeanne se rend à une soirée. Là, elle rencontre Natacha, dix-huit ans, et une relation amicale naît spontanément entre elles. Natacha convie Jeanne à passer quelques jours dans l'appartement qu'elle occupe avec son père Igor, presque toujours absent, puisqu'il partage son temps entre son métier et sa petite amie Eve. Les deux jeunes filles ont le même âge et se détestent: Natacha soupçonne même Eve d'avoir volé un collier que son père lui destinait. Le quatuor se trouve réuni par le hasard dans la maison de campagne de Igor; le conflit éclate, Eve s'en va. Natacha s'absente et Jeanne se retrouve seule avec Igor. Soupçonnant Natacha d'avoir inventé le vol du collier et d'avoir volontairement provoqué ce tête-à-tête avec son père, Jeanne sent croître son irritation contre la jeune fille, contre elle aussi, car elle n'est pas insensible au charme d'Igor. Le collier est retrouvé, l'amitié aussi. Jeanne part rejoindre Mathieu et Igor se séparera sans doute d'Eve.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (5)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Les Films du Losange, Compagnie Éric Rohmer
- Exportation / Vente internationale : Les Films du Losange
- Distribution France : Les Films du Losange
Générique détaillé (11)
- Productrice déléguée : Margaret Menegoz
- Adaptation : Éric Rohmer
- Directeur de la photo : Luc Pagès
- Monteuse : Lisa Heredia
- Ingénieur du son : Pascal Ribier
- Assistant son : Ludovic Hénault
- Directrice de production : Françoise Etchegaray
- Attachée de presse (film) : Régine Vial
- Assistante monteuse : Françoise Combes
- Exportateur : Raphaël Berdugo
- Musique additionnelle : Ludwig Van Beethoven, Robert Schumann
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Comédie psychologique
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1990
- Sortie en France : 04/04/1990
- Durée : 1 h 52 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 69451
- Visa délivré le : 01/03/1990
- Agrément : Oui
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (3)
A propos
Mise en scène accordée aux situations sociales, aux professions, ici des appartements semi bourgeois, semi-bohèmes, remplis de livres, une maison de campagne à Fontainebleau.
Ces personnages qui suivent tous une logique (Natacha veut pousser son amie dans les bras de son père, Igor accroche toujours des jeunes filles aux caractères difficiles, Anne est professeur de philosophie) arriveront-il a en diverger pour construire quelque chose ? Sont-il libres de le faire ?
Question du jugement synthétique a priori. Le jugement n'est pas contenu dans l'énoncé : l'espace et le temps sont des structure a priori.
Source : cineclubdecaen.com
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Point de vue
Jeanne est une jeune femme posée et très maîtresse d’elle-même, aussi Natacha, intelligente mais un brin frivole, ne tarde pas à lui vouer adoration, et surtout à voir en elle la fiancée idéale pour son père. Souvent absent, Igor passe pourtant par l’appartement et croise donc Jeanne. Ils ne manquent naturellement pas de se laisser séduire. Mais tous deux sont déjà pris. Pendant qu’ils font plus ample connaissance, la détestation de Natacha pour Eve évolue en haine rageuse. Elle pourrait réussir à chasser la jeune femme mais ses tentatives de lui substituer Jeanne sont tellement grossières que personne ne s’y trompe. Et ce qui met la prof de philo dans une situation bien inconfortable.
Comme d’habitude chez Rohmer, ça cause, ça cause, ça cause encore, et pour notre plus grand plaisir. Non seulement il était cinéaste, mais aussi très bon écrivain. Certes, ces dialogues choquent au départ par leur manque de naturel mais on s’y habitue peu à peu comme à une langue étrangère mélodieuse. Un peu prof, le cinéaste accordait d’ailleurs une grande importance à la diction. Il serait pourtant sot de limiter son style à de jolies phrases joliment dites. L’usage des éclairages est encore une fois remarquable, il sait ici utiliser les lumières extérieures, les faire pénétrer dans les espaces clos, conférant à son film fraicheur et naturel. Pas un naturel crasseux dans le style Envoyé Spécial et consort (d’une influence néfaste sur le septième art). Un naturel où chacun est habité d’une forme de grâce. Rohmer, c’est le contraire du clinquant (Black Swan, Danny Boyle, suivez mon regard...) Du cinéma mature, dépourvu de tout effet gratuit. Les héros se prêtent allègrement aux errances sentimentales, qu’ils ne manquent pas de commenter en même temps.
Rohmer pratiquait un cinéma léger et conscient de sa légèreté, autrement dit, le comble de l’élégance, mesuré en toute chose. Comme souvent, les personnages sont déjà en couple au début du film, puis se laissent aller au jeu de la séduction, avant de rentrer gentiment au bercail. Le regard est amusé, rien de tout ça n’est d’ailleurs très grave. Rohmer ne fait pas de ses films des drames, l’amour chez lui prête à la comédie. Pourtant, sans s’en donner l’air, au détour d’un plan, d’un regard, perce un soupçon de gravité. Une gravité qui éclatait, sans prévenir, dans L’Amour l’après-midi. Là aussi cependant une certaine froideur, une distance permettait la justesse de ton. Rohmer rejetait le cinéma sentimental. De l’élégance, vous dis-je.
Source : borel.over-blog.com