Synopsis
Antoine Doinel (Jean Pierre Léaud) a maintenant 30 ans et il gagne sa vie comme correcteur dans une imprimerie tout en cherchant un éditeur pour son roman. Son mariage avec Christine (Claude Jade) est un échec et le divorce inévitable malgré l'existence du petit Alphonse. C'est justement en réglant cet épineux problème qu'Antoine va croiser Colette (Marie France Pisier) qui est avocat. Colette qu'il n'a pas revu deupuis quinze ans et qui fut son premier amour. Colette qu'il va retrouver par hasard dans un train et avec laquelle il revit les rapports confus qui avaient été les leurs. De retour à Paris, ils se reverront. La jeune femme ne change rien à sa vie entre son métier et un jeune libraire. Antoine hésite entre Liliane et Sabine, vendeuse dans un magasin de disques et quelque peu dépassée par la psychologie tortueuse de son amant. C'est que Antoine, déjà naturellement peu simple, se retrouve, depuis sa rencontre avec Colette, confronté à son passé. Un passé qui lève meme un coin de voile sur les relations amoureuses de sa mère décédée loin de lui et sans qu'il ait pu assister à l'enterrement. Au terme de sa quete passéiste, Antoine retrouvera le présent et le clair sourire de Sabine.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (20)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Soprofilms, Societé d'Exploitation et de Distribution de Films (SEDIF), Les Films du Carrosse, Andrea Films
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distribution France : AMLF
Générique détaillé (17)
- Scénaristes : François Truffaut, Marie-France Pisier, Jean Aurel, Suzanne Schiffman
- Directeur de la photo : Nestor Almendros
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Assistants à la réalisation : Suzanne Schiffman, Emmanuel Clot, Nathalie Seaver
- Monteuse : Martine Barraqué
- Ingénieur du son : Michel Laurent
- Costumes : Monique Dury
- Producteur : François Truffaut
- Assistants opérateurs : Florent Bazin, Emilio Pacull
- Cadre : Dominique Le Rigoleur
- Directeurs de production : Marcel Berbert, Geneviève Lefebvre
- Assistants monteurs : Jean Gargonne, Corinne Lapassade
- Scripte : Christine Pellé
- Décors : Jean-Pierre Kohut-Svelko
- Assistants décorateurs : Pierre Gompertz, Jean-Louis Poveda
- Maquillage : Thi-Loan Nguyen
- Mixage : Jacques Maumont
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique, Romance
- Thèmes : Divorce
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1979
- Sortie en France : 24/01/1979
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 48607
- Visa délivré le : 15/01/1979
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur et noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (4)
Palmarès (1)
A propos
Citations
"Je savais, en le tournant, que je faisais une connerie". François Truffaut.
"À quoi reconnaît-on que l'on est amoureux ? C'est très simple. On est amoureux quand on commence à agir contre son intérêt." Antoine Doinel, dans son roman "Les Salades de l'Amour".
Analyse
Une des originalités de ce film provient de ses flash-backs. En effet, les différents flash-backs de la vie d'Antoine Doinel sont des scènes des précédents films de François Truffaut, dont certaines avaient été coupées au montage. Le flash-back où Antoine et Liliane se disputent ne fait en réalité pas partie de la saga Doinel puisqu'il est extrait de La Nuit Américaine (1973) où Dani, qui s'appelait bien Liliane, et Jean-Pierre Léaud, qui lui se prénomait Alphonse, jouaient aussi des amants.
Lieux de tournage
Certaines scènes de ce film ont été tournées dans la librairie "Le Grenier" (rue de Tolbiac à Paris) que gérait le père de l'écrivain Frédéric H. Fajardie[réf. nécessaire].
Autour du film
Dans sons livre, "La délicatesse", David Foenkinos évoque la première partie du film et la chanson d'Alain Souchon (chapitre 66)2.
Marie Henriau, qui interprète la juge du divorce, est la mère de l'actrice Emmanuelle Devos.
Source : Wikipedia
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Analyse
L'amour en fuite est un récit en forme de puzzle construit à partir de soixante-cinq flashes-back pris dans diverses scènes de la vie d'Antoine Doinel. Ces scènes ont été vues dans Les 400 coups, Antoine et Colette, Baisers volés et Domicile conjugal. Différentes scènes de flashes-back ont aussi tournées pour l'occasion afin de faire la liaison entre la première séparation avec Christine dans Domicile conjugal et le divorce.
Comme le note Truffaut, il y a bien ainsi un écart de vingt ans entre Les 400 coups (1959) et L'amour en fuite (1979).
"Lorsqu'on a la chance d'avoir filmé quelqu'un à l'age de treize ans et demi, dix-neuf ans, vingt-quatre ans, vingt-huit ans et qu'on le reprend à trente-trois ans, on a entre les mains un matériel qui est précieux, pas gai parce que la transformation physique de quelqu'un n'est pas forcement exaltante, mais riche quand même"
Ce n'est toutefois pas un écart de neuf ans qui sépare Domicile conjugal (1970) de L'amour en fuite (1979) mais de trois ans seulement : Antoine dira à Colette qu'il a été "marié, il y a cinq ans et séparé pour la première fois il y a trois ans".
Truffaut dira de son personnage : "Doinel n'est à l'aise que dans les situations extrêmes. Il est le contraire d'un personnage exceptionnel. Mais ce qui le distingue des personnes moyennes c'est qu'il ne s'installe jamais dans les états moyens. Il est, ou bien profondément déçu, ou dans un état d'excitation. C'est ce qui le rend peu prévisible."
Cette imprévisibilité peut-être légère. Antoine oublie le jour de son divorce mais pas celui de son mariage parce que ... le 26 février est le jour de la saint Nestor. Il a des réactions surprenantes "A non, je ne me mouche jamais dans du papier" qui amusent Colette qui en fera usage auprès de Xavier. Antoine est aussi un perpétuel amateur de jeux de mots : "Je me vêts - tu t'en vas ? " dès le début du film et, bien sûr le rappel du jeu de mot grivois de Domicile conjugal : "Ils sont vraiment gonflés d'écrire çà dans Le monde : "La séance reprit à vingt heures et à minuit les délégués de l'Europe agricole purent rejoindre leur chambre ou les attendait une call-girl bien excitée" (une collation bien méritée). Antoine a des lubies. Il recherche les dix-neuf tomes du journal de Léautaud qui raconteraient ses ennuis avec les femmes. Il est sarcastique : "Travaille bien Alphonse. Tu deviendras un grand musicien. Si tu travailles mal et que tu fais plein de fausses notes et bien tu deviendras critique musical." Antoine est amateur de formules : "On est amoureux lorsque que l'on commence à agir contre son intérêt".
Cette imprévisibilité peut être plus inconséquente. Il tire le signal d'alarme du train en pleine campagne pour son seul intérêt propre. A Sabine, qui lui reproche de manquer de simplicité, il répond : ma vie est compartimentée pour lui dire à la fin qu'il a été habitué à cacher ses émotions, à ne rien dire directement. D'où, probablement aussi son rêve de simplicité. Il n'aime que les petites filles bien élevées et il tombe amoureux de toute la famille, le père la mère. "J'aime les parents gentils" dira-t-il.
Antoine Doinel réconcilié avec l'art, sa mère et les femmes
Dernier film de Truffaut avec Jean-Pierre Léaud comme un adieu à la jeunesse, le film clôt l'auto-analyse de Doinel -Truffaut par la visite au Père Lachaise avec l'amant de sa mère. Il résout ainsi les deux principaux traumatismes énoncés dans Domicile conjugal, celui sur l'art "Je suis assez ignorante mais je suis certaine d'une chose : une œuvre d'art ne peut pas être un règlement de compte ou alors ce n'est pas une oeuvre d'art." La séparation d'avec la mère semble ainsi assumée même si Antoine ne semble pas prêt à accepter tous les commentaires de monsieur Lucien :" Ta mère était anarchiste, un petit oiseau... Plus je te regarde plus je trouve que tu ressembles à ta mère." Malgré leur embrassade, il est probable qu'Antoine ne reverra plus monsieur Lucien.
Antoine assume aussi une vie de couple avec une image de la femme sans doute moins glamour que jusqu'à présent comme en témoigne le couple qui rentre à la fn dans le magasin de disque en qui s'embrasse en miroir avec celui qu'il forma avec Sabine. Cela vaut sans doute mieux que le compliment de la fin de Domicile conjugal :" Tu es ma petite sœur, tu es ma fille, tu es ma mère" auquel Christine, dépitée, avait répondu par un "j'aurais bien voulu aussi être ta femme".
La justice et la mort
Le film se déroule six mois après la loi sur le consentement mutuel. Sur le perron du palais de justice où les journalistes sont venus interwiever le premier couple à divorcer selon la nouvelle loi, Christine dira que le divorce par consentement mutuel a été inventé par la République... et qu'il servira à Napoléon pour larguer Joséphine. L'invention de lettres d'insultes n'est plus nécessaire et trois mois de procédure avec une pension alimentaire de 900 francs jusqu'à ce que l'enfant exerce une activité rémunérée suffisent.
La mort rôde aussi du côté de Colette. Le crime de famille de Draguignan, d'abord juste évoqué, se révèle être un meurtre d'enfant. En acceptant la défense du criminel, Colette pourra faire son deuil de l'enfant qu'elle a perdu et qui la traumatise comme en témoigne l'incident de l'enfant jouant près de la porte d'accès dans le train.
© Jean-Luc Lacuve le 15/05/2007
Source : cineclubdecaen.com