Synopsis
Clermont-Ferrand, quelques jours avant Noël. Un jeune ingénieur, récemment revenu de l'étranger, remarque à la messe une jeune femme blonde et décide qu'elle sera sa femme. Il retrouve par hasard Vidal, un ancien ami communiste, qui l'invite à un dîner le soir de Noël chez une amie divorcée, Maud. La soirée se passe en longues discussions sur le mariage, la morale, la religion, Pascal, à trois, puis à deux, mariant également sincérité et séduction, mais au terme de laquelle la barrière platonique ne sera pas franchie. Le lendemain, l'ingénieur aborde la jeune femme blonde, Françoise. À quelque temps de là, il lui propose de l'épouser mais celle-ci se rebiffe car elle vient de sortir d'une liaison avec un homme marié. Cinq ans plus tard, sur la plage, Maud, Françoise et l'ingénieur se croisent, échangent des banalités, avant que quelques vérités ne se mettent en place.
Source : Wikipedia
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (5)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Les Films du Losange, Compagnie Française de Distribution Cinématographique (CFDC)
- Coproductions : Les Productions de la Guéville, Les Films du Carrosse, Renn Productions, Simar Films
- Exportation / Vente internationale : Les Films du Losange
- Distribution France : Compagnie Française de Distribution Cinématographique (CFDC)
Générique détaillé (13)
- Adaptation : Éric Rohmer
- Scénariste : Éric Rohmer
- Directeur de la photo : Nestor Almendros
- Monteuse : Cécile Decugis
- Ingénieurs du son : Jacques Maumont, Jean-Pierre Ruh
- Producteurs : Barbet Schroeder, Pierre Cottrell
- Coproducteurs : Yves Robert, Danièle Delorme, Claude Berri, Pierre Braunberger, Marcel Berbert, François Truffaut
- Assistant son : Alain Sempé
- Assistants opérateurs : Philippe Rousselot, Jean-Claude Gasché
- Cadre : Emmanuel Machuel
- Directeur de production : Fred De Graff
- Assistante monteuse : Christine Lecouvette
- Chef décoratrice : Nicole Rachline
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Comédie dramatique
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1969
- Sortie en France : 04/06/1969
- Durée : 1 h 40 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 35168
- Visa délivré le : 28/05/1969
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.33
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (2)
Sélections (8)
Palmarès (1)
A propos
Le pari de Pascal et le calcul de probabilités tiennent une grande place dans le film. Jean-Louis, le catholique, ne cessera de dire du mal de Pascal, réprouvant son jansénisme rigoureux et inhumain pour faire l'apologie de l'attitude raisonnée, tiède, du juste milieu, de l'arrangement avec les circonstances des jésuites.
Entre la grâce entr'aperçue et la plate réalité surgit néanmoins le signe, entendu ici par ce qui excède la loi des probabilités. C'est cette révélation du signe que met en scène Rohmer.
Contre le pari de Pascal
C'est Vidal, le marxiste qui a fait de Pascal une maxime de vie. Il doute profondément que l'histoire ait un sens et, pourtant, il parie pour le sens de l'histoire. Ainsi, affirme-t-il : "Hypothèse "A" : toute action politique est dépourvue de sens. Hypothèse "B", l'action politique a un sens. Même si l'hypothèse B n'a que 10 % de chance d'être vraie, elle est la seule qui me permette de vivre. Et Vidal ira jusqu'à chercher chez Lenine ou Staline un exemple du pari pascalien. Ceux-ci pensaient en effet qu'il fallait faire la révolution même avec une chance sur mille du moment que la face de l'humanité pouvait en être changée.
Jean-Louis se dit au contraire très déçu par Pascal. Il dit le connaître par cœur, le considère comme assez vide car il ne lui apporte rien. Le pari de Pascal, qu'il connaît aussi bien que Vidal "même si la probabilité est faible, elle vaut d'être tenté lorsque le un gain est infini (le salut éternel, sens de la vie, acte historique décisif), il le résume à la banale formule de l'espérance mathématique : le produit du gain par la probabilité.
Comme chrétien, il s'insurge contre le rigorisme de Pascal : "Si le christianisme c'est ça, alors je suis athée". Et lorsque, deux jours après la discussion dans le café, Maud dira ne garder que des souvenirs scolaires du philosophe : le roseau pensant, le nez de Cléopâtre, les deux infinis, Jean-Louis développera pour elle son opposition à Pascal. Jean-Louis reproche au philosophe de nier les plaisirs de la vie. Malade, il suivait un régime et ne devait manger que de bonnes choses préparées par sa sœur Gilberte. Et celle-ci déplora que : "Jamais, il n'a dit : voilà qui est bon ". Ne pas reconnaître ce qui est bon, c'est un mal conclut Jean-Louis qui n'oublie pas lui, en parlant, de saluer la qualité du dîner, la qualité du vin.
Jean-Louis ne veut pas être un saint. "Je demande à la grâce de me faire entrevoir la possibilité de l'être". Il revendique la tiédeur pour atteindre à une certaine justesse. Il est dans le siècle alors que l'église à condamné le jansénisme
Jean-Louis réfute aussi le mépris de Pascal pour le mariage et les mathématiques. Pour Pascal, le mariage est la condition la plus basse de la chrétienté, loin derrière le sacerdoce. Pourtant, il trouve lui que le couple chrétien, qu'il aperçut un jour dans l'église, était sublime. Si Pascal réprouvait les mathématiques à la fin de sa vie, c'est parce qu'elles détournent de Dieu. Elles ne sont qu'un passe-temps plutôt pire qu'un autre car purement intellectuel et qui n'a rien d'humain.
Pour Pascal, courir les filles éloignerait finalement moins de Dieu que les mathématiques. Mais Jean-Louis n'aime pas l'idée que Dieu donne en échange pas plus qu'il n'aime l'idée d'acheter son billet pour l'éternité.
... sauf comme paravent pour ne rien décider.
Il a néanmoins ouvert la voie à ce qui intéresse Maud qui a piégé Jean-Louis pour qu'il passe la nuit avec elle. Le pari de Pascal lui permettra-t-il de succomber à son charme oui ou non ?
Le refus même du pari semble permettre toutes les aventures possibles. Pourtant engagé dans cette voie, Jean-Louis va se contredire.
Il faut deux conditions pour tenter le pari, dit-il. Il faut croire qu'il y a probabilité (un athée, certain de l'inexistence de dieu, ne parie pas) et il faut croire que ce gain est infini. Autrefois, Jean-Louis faisant fi du pari pascalien aurait accepté de coucher avec une fille même avec aucune espérance d'amour, entendue par lui comme ayant une suite possible, un lendemain ouvrant sur une longue période de vie commune. Il dit avoir changé et s'en tient paradoxalement aujourd'hui à l'hypothèse de la nécessité d'une probabilité non nulle suggérant ainsi à Maud qu'il ne couchera pas avec elle ce soir pour préserver un amour à venir.
Cette rhétorique est surtout un paravent pour préserver l'amour que Jean-Louis éprouve aussi pour Françoise qu'il s'est fait la promesse d'épouser, ce qu'il cache obstinément à Maud et Vidal
Rohmer probabiliste
"Ce jour là, le lundi 21 décembre, l'idée m'est venue, brusque, précise, définitive que Françoise serait ma femme." Cette décision n'est pas un coup de tête, elle intervient, une fois que Françoise soit de nouveau apparue dans son champ de vision en mobylette après qu'il l'ai trouvée et perdue dans l'église. Son apparition est un signe ce que viendront confirmer trois autres rencontres impromptues avant la nuit qu'ils passeront chacun dans leur chambre voisine.
Si avec Vidal, Jean-Louis avait parlé du pari pascalien, il avait aussi abordé les probabilités. Il avait constaté combien il était improbable qu'ils ne se soient pas rencontrés depuis deux mois que Jean-Louis était à Clermont-Ferrand. Vidal avait botté en touche "Nos trajectoires ordinaires ne se rencontrant pas, c'est dans l'extraordinaire que se situent nos points d'intersection" alors que jean-Louis aurait préféré calculer les chances qu'ils avaient de se rencontrer en moins de deux mois
Jean-Louise laisse guider par els circonstances sauf lorsque le signe intervient. le signe excede le conrolede soi dont jean-Louis a fait un mode d evie :"Coucher ou pas coucher relève d'un choix global, d'une certaine façon de vivre. Ce qu'il faut c'est la pureté du cœur quand on aime une fille on n'a pas envie de coucher avec une autre. Il n'y a pas de problème. Ce que je ne comprends pas, c'est l'infidélité, ne serait-ce que par amour propre. Je ne peux pas dire blanc après avoir dit noir. Si je choisis une femme pour ma femme c'est que je l'aime d'un amour qui résiste au temps. Si je ne l'aimais plus je me mépriserais.
Le film accumule les preuves d'austérité. Il faut attendre plus de dix minutes pour entendre des paroles, une conversation de cantine mais lorsque surgit la voix off au bout de plus de dix minutes c'est au moment où la mobylette de Françoise croise Jean-Louis dans sa voiture qui prononcera la fameuse phrase. Le film comporte aussi trois sermons assez longs qui ne sont pas sans échos avec la situation de jean-Louis. Ainsi du "Notre père que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" pour la rencontre avec Françoise et de la difficulté à vivre en tant qu'être mais aussi en tant que l'on veut être un disciple de Jésus Christ, lorsqu' ils écoutent ensemble le sermon.
© Jean-Luc Lacuve le 28/01/2009
Source : cineclubdecaen.com