Synopsis
Stéphane et Maxime sont amis depuis longtemps... depuis ces jours de leur jeunesse où ils préparaient ensemble le conservatoire de musique. Mais peut-être que le métier qu'ils partagent - la lutherie - et l'habitude des jours les a séparés sans qu'ils le sachent, comme s'ils n'attendaient plus rien l'un de l'autre, aucune surprise, aucune douleur. Camille Kessler, la jeune violoniste douée et puritaine, va entrer dans leur vie pour en bouleverser la routine. Maxime et Camille s'aiment. Mais Stéphane n'y croit pas. En quoi croit-il encore, dans la vie fermée sur elle-même qu'il s'est patiemment construite ? A la musique, oui, "parce que c'est du rêve". Mais pas aux sentiments amoureux, cet état qui le dépayse. Sans que même il l'ait concerté, comme malgré lui, contre Maxime, il va se livrer à un jeu qui capte peu à peu l'attention de la jeune fille. Dès lors, c'est Stéphane lui-même qui est en danger...Et l'aventure va jeter sur ce coeur en hiver une lumière violente et nouvelle... Pourra-t-il toujours dire alors : "Je ne vous aime pas" ?...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (18)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : F comme Film, Ciné-@
- Coproductions : Societé d'Exploitation et de Distribution de Films (SEDIF), Paravision International, D.A. FILMS, France 3 Cinéma, Orly Films
- Exportation / Vente internationale : STUDIOCANAL
- Distribution France : AFMD
Générique détaillé (22)
- Producteurs délégués : Jean-Louis Livi, Philippe Carcassonne
- Scénaristes : Claude Sautet, Jacques Fieschi, Jérôme Tonnerre
- Directeur de la photo : Yves Angelo
- Auteurs de la musique : Maurice Ravel, Philippe Sarde
- Assistants à la réalisation : Natalie Engelstein, Nils Hoffet, Frédéric Jardin, Yvon Rouve
- Monteuse : Jacqueline Thiedot
- Ingénieur du son : Pierre Lenoir
- Costumes : Corinne Jorry
- Coproducteur : Raphaël Berdugo
- Assistant son : Denis Carquin
- Directeur de production : Gérard Gaultier
- Attaché de presse (film) : Claude Davy
- Monteuse son : Marie-Thérèse Boiche
- Assistants monteurs : Christine Grenet, Dorian Rigal-Ansous
- Scripte : Geneviève Cortier
- Décors : Christian Marti
- Bruitage : Jérôme Lévy
- Directrice de casting : Pascale Béraud
- Exportateur : Raphaël Berdugo
- Mixage : Jean-Paul Loublier
- Photographe de plateau : Benoît Barbier
- Régisseur général : Francis Barrois
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame psychologique
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1992
- Sortie en France : 02/09/1992
- Durée : 1 h 45 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 77978
- Visa délivré le : 22/07/1992
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (2)
Sélections (5)
Palmarès (3)
Les César du Cinéma Français
France, 1993
César du meilleur acteur dans un second rôle : André Dussollier
César de la meilleure réalisation : Claude Sautet
A propos
Point de vue
Le mystère du film réside dans l'énigme de son personnage. Excepté Monsieur Hire et Jacques Bonnaffé dans le film de Renaud Victor Le Meilleur de la vie, il n'y a peut-être pas d'exemples dans le cinéma français d'une figure masculine aussi résolument et jusqu'au bout énigmatique, vraiment incompréhensible. A lui seul, il signifie les limites des mots et des images qui viennent buter sur un réel infrangible. A défaut de cerner son intériorité, on ne peut que constater son apparence et avancer quelques hypothèses forcément sans profondeur. Proche de l'autisme, Stéphane – qui entretien aussi quelque rapport d'étrangeté avec le Martial de Quelques jours avec moi – est un être malade, un infirme du toucher dès qu'il quitte le monde des objets, incapable d'approcher l'autre, d'exposer sa nature et son corps. Incapable alors de sortir de lui-même et dans un cas exceptionnel (l'amour en est un), de changer. Stéphane essaye en vain de passer de l'ombre à la lumière (Daniel Auteuil est d'une blancheur de visage qui l'inscrit d'emblée au registre des morts-vivants). Trajet troublant qu'on peut lire comme celui d'un réalisateur faisant l'effort d'un film différent de ses précédents, mais hantant aussi les mêmes lieux, n'évitant pas non plus, faute de pouvoir être complètement un autre, toutes les ornières d'un cinéma traditionnel par ailleurs revendiqué dès la scène d'ouverture (un artisan au travail). Finalement, Un coeur en hiver est un objet imprenable parce que l'énigme de son personnage renvoie au mystère du film.
© Bernard Bénoliel, "la Saison Cinématographique 1992".